Un investissement bénéfique et générateur de nouveaux emplois. La secrétaire d'Etat chargée de l'environnement, Dalila Boudjemaâ, a affirmé, lundi à Alger, que l'Algérie perdait près de 300 millions d'euros par an à cause du non-recyclage et récupération des déchets. Le recyclage des déchets est un «investissement bénéfique et générateur de nouveaux emplois à travers la création de microentreprises dans le domaine de l'industrie de l'environnement», a indiqué Mme Boudjemaâ qui présidait l'opération de sensibilisation à l'importance de la protection de l'environnement par le tri des déchets domestiques. Elle a précisé que 2000 microentreprises sont désormais opérationnelles dans plusieurs domaines liés à la protection de l'environnement tels l'entretien des espaces verts et le recyclage des déchets. Le volume des déchets, tous types confondus, est estimé à 13,5 millions/ tonnes/an dont 60% recyclables alors que seulement 5 ou 6% de ces déchets sont exploités par voie de recyclage, a-t-elle ajouté. Parmi les matières concernées par le recyclage, citons le plastique, le papier, les minéraux, les batteries et autres équipements ménagers et électroniques. Concernant la sensibilisation au tri des déchets domestiques, Mme Boudjemaâ a placé le citoyen en tant que «partenaire principal» dans la réussite de cette opération. S'exprimant sur l'opération de sensibilisation des déchets domestiques lancée lundi dernier à Dély Ibrahim en collaboration avec l'Union nationale des femmes algériennes (Unfa) et autres associations activant dans le secteur, elle a estimé qu'il s'agissait d'une expérience «pilote qui sera généralisée à l'ensemble des quartiers de la capitale». Le tri des déchets domestiques sera soumis à une évaluation avant d'être généralisé dans le but d'établir des contrats de performance avec les communes dans le cadre du renforcement de cette dynamique. Par ailleurs, dans le cadre du programme «Blanche Algérie», 150 projets ont été lancés dans la wilaya d'El Oued depuis le début de l'année 2013, a fait savoir la direction locale de l'action sociale (DAS). Confiés à des groupes de jeunes, ces projets ont généré plus de 1 200 emplois à travers les 30 communes que compte la wilaya. Cette dernière a bénéficié, durant l'année dernière, de 80 projets dans le cadre du même programme «Blanche Algérie». Le secteur de l'environnement a bénéficié, rappelle-t-on, de la fermeture définitive de la très polluante décharge algéroise de Oued Smar, haute de 60 m, où des travaux d'aménagement pour la réalisation d'un parc public ont été lancés sur un premier espace alors que le second est destiné au déversement des déchets urbains (matériaux de construction). La seconde décharge fermée se situe à Ouled Fayet et devra bénéficier de projets similiares. L'énoncé des réalisations au profit de l'environnement ne saurait être complet sans citer la réalisation du CET (centre d'enfouissement technique) de classe 2 à Hamici dans la commune de Mahelma (banlieue ouest d'Alger), récemment mis en service par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Ce complexe pourrait être le début de la solution au problème des déchets de l'Algérois. Dans un premier temps, cette décharge devra accueillir tous les déchets de la capitale et sa banlieue en attendant la réception de deux nouveaux CET pour la capitale, un à Réghaïa (banlieue est d'Alger) et un autre à Corso (wilaya de Boumerdès).