img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P130831-11.jpg" alt="Il y a "risque d'une déflagration mondiale"" / La Syrie «réagira évidemment» à une attaque ciblée, qui fait courir «le risque d'une déflagration mondiale», a mis en garde hier la ministre italienne des Affaires étrangères, Emma Bonino, réaffirmant son refus d'un action militaire sans aval de l'ONU. «D'un conflit dramatique et terrible, nous courons le risque d'aller vers une déflagration, même une déflagration mondiale», a déclaré Mme Bonino à la chaîne SkyTG24, au sujet des velléités d'interventions de plusieurs pays occidentaux, dont les Etats-Unis. Selon elle, une opération armée ponctuelle risque toujours de se prolonger: «on commence toujours comme ça, avec des objectifs ciblés, sans mandat de l'ONU. Bien sûr que la Syrie réagira». «Même si c'est plus lent, plus dur et même si cela semble parfois ne pas réussir, l'exercice de la pression diplomatique et de la pression politique est l'unique solution à poursuivre», a déclaré la chef de la diplomatie italienne, dont le gouvernement refuse fermement toute action militaire sans aval de l'ONU. Mme Bonino, qui s'est rendue jeudi à Paris, était interrogée sur le «non» du parlement britannique à une intervention en Syrie: «Chaque pays a sa procédure et toutes les décisions doivent être respectées. Mais la leçon que l'on peut tirer est qu'une consultation préventive entre les partenaires européens serait plus utile pour mettre en commun les réflexions et les doutes». Le journal La Stampa a cité aussi hier des propos de Mme Bonino à Paris sur les résultats de ses entretiens avec le président François Hollande et le chef de la diplomatie Laurent Fabius: «Avec les Français nous sommes d'accord sur le fait que nous ne sommes pas d'accord».