Il sillonnera le territoire national et animera plus d'une cinquantaine de meetings. Vingt-quatre heures avant le lancement officiel de la campagne électorale, le directeur de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, M.Abdelmalek Sellal a animé une conférence de presse pour dévoiler au grand public «la stratégie» du président-candidat dans sa quête pour un deuxième mandat. Sellal commencera par «rassurer» que Bouteflika sillonnera l'ensemble du territoire national du 18 mars au 5 avril «y compris la Kabylie». «Il n'y a aucune raison objective qui empêcherait Bouteflika de se rendre à Bouira, Tizi Ouzou et Béjaïa», insiste-t-il. Bouteflika a tenu donc à chapeauter «personnellement» cette campagne pour sa propre succession, en dépit du fait qu'il est soutenu par des centaines de comités et de formations politiques, principalement «l'alliance stratégique» MSP, RND et le mouvement de redressement. A ce sujet, Sellal a confirmé que les chefs de file de cette alliance, respectivement M.Bouguerra Soltani, le chef du gouvernement Ahmed Ouyahia et le ministre des Affaires étrangères Abdelaziz Belkhadem animeraient des meetings à travers le pays. Ils seront soutenus par le PRA et le Pnsd. Un véritable forcing politique de la part du président, lequel animera, à lui seul, plus d'une cinquantaine de meetings et une trentaine de rencontres de proximité avec les citoyens. Dans un autre chapitre, Sellal a assuré que le financement de la campagne de Bouteflika se fera principalement grâce aux dons des citoyens, en plus de l'aide de l'Etat qui s'élève à un milliard de dinars pour chaque candidat. Le directeur de campagne de Bouteflika précisera que «nous voulons une campagne propre et forte malgré les incompréhensions constatées ici et là», Sans toutefois préciser la nature de ces «incompréhensions». Sellal a mis en exergue le fait que «Nous ne nous cantonnerons pas, pour autant, dans une posture défensive». «Nous agirons, souligne-t-il, non pas en attaquant les hommes, mais les programmes ou l'absence de programme chez certains.» Sellal a défendu le programme du président qui «constitue un véritable projet de société et non une velléité de réformes tous azimuts». Il s'arrête sur la question relative à la réconciliation nationale. Une réconciliation qui «dépasse les simples énoncés de la violence terroriste» et englobe les rapports que les Algériens ont avec leur Etat, leur classe politique et leur culture. Concernant la révision de la Constitution, il précisera qu'elle obéit à la volonté de créer un équilibre entre les différents pouvoirs. «Le moment est venu pour l'Algérie d'opter pour l'un des systèmes présidentiel ou parlementaire» Notons que Bouteflika se rendra aujourd'hui dans trois wilayas: Tipaza, Médéa et Blida.