Photo : APS Par Hasna Yacoub à deux jours du lancement officiel de la campagne électorale, M. Abdelmalek Sellal, le directeur de campagne de Abdelaziz Bouteflika, invité hier à l'émission «Les grands dossiers» de la radio internationale, est revenu sur les grandes lignes du programme du candidat annonçant «beaucoup de bonnes surprises». Sous le slogan «Pour une Algérie forte et sereine» et la couleur bleue qui représente «l'espoir», la campagne du président Bouteflika, comme l'explique M. Sellal, sera axée sur quatre grandes lignes : consolider la réconciliation nationale, assurer la bonne gouvernance, conforter le développement humain et garantir la progression de la croissance économique. «Pour les cinq prochaines années, le candidat Bouteflika veut parachever les dernières réformes de l'Etat pour amener l'Algérie vers l'émergence», a-t-il soutenu. Il a souligné que le premier mandat a permis de remettre le pays «sur les rails», le second à booster l'économie et, durant le troisième, «si Abdelaziz Bouteflika est réélu, il sera question de la mise en place des dernières grandes réformes et de l'implication des Algériens dans le développement». Pour étayer les «changements dans la continuité» que propose le président-candidat, Abdelmalek Sellal a précisé que l'une des promesses faites par le candidat est la création de 200 000 PME-PMI durant les cinq prochaines années, ce qui assurera une nouvelle baisse du taux de chômage. A la question de connaître les difficultés que rencontrera le président sortant pour défendre son bilan, M. Sellal, très serein, fait remarquer que «la problématique ne se pose pas pour le candidat du moment où, même de l'avis d'observateurs internationaux, son bilan a été largement positif sur tous les plans : la sécurité est de retour, le taux de chômage a baissé, le million de logements a été réalisé, de grands projets, comme l'autoroute Est-Ouest ou encore le transfert d'eau In Salah-Tamanrassat, ont été lancées. Sans oublier le paiement de la dette extérieure, ce qui a permis à l'Algérie de faire face à la crise mondiale actuelle». En ce qui concerne les projets que réserve le candidat Bouteflika aux jeunes dans son programme électoral afin de mettre fin au phénomène des harraga, le directeur de campagne a assuré qu'il accorde une grande importance à cette frange de la société : «Assurer une formation, offrir de l'emploi, un logement et ouvrir le champ politique devant la jeunesse, ce sont là les promesses du candidat à la jeunesse algérienne.» Revenant sur le spectre de l'abstention, Abdelmalek Sellal estime -selon son expérience- que la participation à la prochaine présidentielle sera appréciable. «Je m'attends à un taux d'au moins 70%, à voir la mobilisation sur le terrain. C'est une estimation et un vœu», dit-il. «En 2004, le nombre de signatures collecté pour le candidat Bouteflika était de l'ordre de 1,2 million, pour cette élection, nous avons largement dépassé les 4 millions. Ce qui renseigne sur la prochaine participation. Le candidat Bouteflika espère une forte participation. Comme partout dans le monde, un président mal élu ne peut pas apporter les changements qu'il souhaite», a-t-il ajouté. Pour ce qui est des mesures sociales favorables (à l'exemple de l'effacement de la dette des fellahs) à la veille de la campagne électorale, s'offrant ainsi une longueur d'avance sur ses concurrents, Abdelmalek Sellal a rappelé qu'il les a prises en tant que chef de l'Etat : «Il ne faut pas oublier que M. Bouteflika est toujours Président et que les décisions prises ont mûri dans sa tête depuis fort longtemps. Quant au timing, il faut dire qu'il est bien choisi et c'est intelligent.» Lors de la prochaine campagne électorale qui s'ouvre ce jeudi, l'accent sera mis sur la communication. «Un site Web sera ouvert le 19 mars prochain. Toutes les informations sur le bilan du dernier mandat de Bouteflika seront disponibles même par wilaya. Ce sera, il faut le préciser, un site interactif avec un forum et un blog. Des réponses seront communiquées à toutes les questions posées», a tenu à expliquer M. Sellal, précisant que le président-candidat commencera sa campagne de la capitale des Aurès, Batna, et animera au total une vingtaine de meetings. Il fera également «un travail de proximité». Quant aux partis de l'Alliance et toutes les organisations qui soutiennent le président-candidat, ils «assureront la tenue de 8 000 rencontres sur l'ensemble du territoire national. Actuellement, plus de 5 000 permanences sont ouvertes», a conclu M. Sellal.