La JSK a joué avec le feu dans un match qu'elle a dominé de bout en bout. Il aura fallu à la JSK passer par les prolongations et le but en or pour accéder aux 8es de finale de la coupe d'Algérie. L'équipe de la Grande Kabylie s'est «farcie» douze minutes de rab alors qu'elle aurait dû assurer sa qualification dans le temps réglementaire. Ce n'est pas que la JSK ait fourni une partie exemplaire et un jeu conforme à sa réputation mais au moins sur le plan de la domination et des occasions de but il n'y avait pas photo avec son adversaire béjaoui. D'ailleurs, on croit bien que le gardien Mazari de la JSK n'a pas touché plus de dix ballons au cours de ce match et a, de la sorte, passé un après-midi des plus tranquilles. Les Canaris doivent une fière chandelle à leur joker Belkheir qui a prouvé, hier à Sétif, qu'il valait bien mieux que le statut de remplaçant dans lequel on le confine. C'est ce joueur qui a réussi à apporter le plus qui manquait terriblement au réseau offensif de son équipe et on l'utilise dans un rôle de faux ailier gauche qui ne lui convient pas. Toujours est-il qu'on disputait la 102' et l'on s'acheminait vers la séance de tirs au but, où les chances de l'équipe de Béjaïa auraient été grandes, lorsqu'une énième attaque de la JSK se développa sur le côté gauche. Belkheir, dernier possesseur du ballon, résista à la charge de Mouza et à l'entrée du périmètre adverse, il adressa du pied gauche un tir à ras de terre sur lequel le gardien Nabet dut s'avouer vaincu en dépit de son plongeon. Ce but, la JSK aurait pu et aurait dû l'inscrire dans le temps réglementaire en raison d'une supériorité manifeste, mais elle a fait preuve d'un énorme manque de réalisme au point de se donner quelques frayeurs pour passer. Il faut dire que son centre avant a été d'une affligeante stérilité et a été à la base du ratage de son équipe. Cependant, ce fut Benayen qui se procura la première occasion de ce match à la 25' sur une ouverture de Bendahmane mais trouva le moyen de tirer mollement. Ce ne fut rien en comparaison de ce qui se passa à la 31' avec une déviation du ballon par Djabarat sur sa barre transversale et le tir de Berguigua sur un poteau. Cinq minutes plus tard ce même Berguigua, toujours idéalement placé, envoya le ballon sur le côté. Mais la plus grosse des occasions qui lui échut le fut à la 85' où, sur un centre de Belkheir, il se jeta tête en avant mais rata le cadre adverse alors qu'il était complètement isolé. On ne parlera pas des au-tres occasions de la JSK tant elles furent nombreuses. Il reste que cette équipe souffre d'une manière flagrante de l'absence d'un véritable buteur. Belkheir pourrait être celui-là, mais apparemment on préfère l'utiliser autrement.