La mobilisation des enseignants se veut une expression de «solidarité» et de «protestation». Le Conseil des lycées d'Alger décrète pour aujourd'hui, une grève de tous les enseignants du secondaire et technique exerçant dans la capitale. La mobilisation de ces enseignants autour du mot d'ordre du CLA se veut une double expression, à la fois de «solidarité» avec le secrétaire général de ce syndicat et de «protestation» contre les méthodes de harcèlement, dont il fait l'objet. M.Osmane Radouane se rendra ce matin au parquet d'Alger, non sans l'appréhension d'une mise en détention pour une peine de six mois de prison. C'est là, la sentence requise contre lui par le parquet lors de sa comparution, le 17 mars dernier. Le verdict final dans cette affaire sera connu aujourd'hui. Pour sa part, le secrétaire général du CLA a procédé hier, à une tournée dans l'ensemble des établissements de l'enseignement secondaire de la capitale, pour faire part à ses collègues du «harcèlement judiciaire» qui s'abat sur lui et du «climat de répression pernicieuse» exercé, selon lui sur les principaux délégués du syndicat qu'il dirige. M.Osmane que nous avons contacté hier, n'a pas écarté la possibilité de recourir à une autre grève dans le secteur de l'éducation pour que cessent, dit-il, «ces méthodes funestes commanditées par des cercles occultes». Le secrétaire général du CLA a été, rappelons-le, arrêté en octobre 2003 pour le motif d'attroupement et d'atteinte à l'ordre public, lors d'un rassemblement des enseignants devant le lycée El Idrissi. S'ensuit, après son arrestation, sa mise sous contrôle judiciaire pendant deux mois. M.Osmane, qui risque d'être emprisonné dès aujourd'hui, pour purger une peine de six mois de prison, qualifie cette décision de justice, «d'arbitraire et de provocation». Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, les membres du CLA mentionnent : «Alors que nous nous attendions à la levée immédiate de toutes les poursuites judiciaires ainsi que l'application des mesures validées par un accord paraphé conjointement par le ministère de l'Education et le CLA, cette nouvelle escalade et toutes les mesures dilatoires visant à éluder les revendications risquent de compromettre la trêve.» Aussi, dans le communiqué du CLA que ses rédacteurs ont intitulé «notre combat pour nos droits n'est pas terminé», ils se disent, en outre, «prêts aujourd'hui à renouer avec le mouvement de grève».