LYCEES La grève se poursuit Les enseignants grévistes ont adressé, lundi, une lettre aux élèves et parents d'élèves pour justifier le mouvement de protestation ainsi que leurs revendications. Plus déterminés que jamais, les enseignants du secondaire adhèrent au mot d'ordre de débrayage lancé par le Conseil des lycées d'Alger et le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique, qui avaient appelé à la poursuite de la grève. Hier, un grand nombre de lycées était mobilisé dans plusieurs wilayas du pays. Selon les premières estimations, le taux de suivi a dépassé les 90%, un grand succès pour le mouvement qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Cette continuité prouve que les propositions du ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, n'ont pas apaisé les esprits tourmentés des enseignants grévistes. Rappelons que les deux conseils (Cnapest et CLA) ont donné leur accord de principe pour la médiation proposée par le Conseil national de l'enseignement supérieur (CNES). Les organisations estiment que la balle est maintenant dans le camp de Benbouzid. “Nous déclinons toute responsabilité concernant cette grève. Le ministre de l'Education nationale nous a envoyé des messagers, et nous avons accepté le CNES”, déclare M. R. Osmane. Signalons que le seul lycée de Hassi Ramel s'est joint à la grève hier. Les enseignants de cet établissement pensent que les revendications soulevées par le Cnapest et le CLA sont légitimes et concernent tous les professeurs des différents paliers. Par ailleurs, les professeurs affiliés au Conseil des lycées d'Alger ont adressé, lundi dernier, une lettre ouverte à tous les lycéens du pays. Ce communiqué avait pour but de justifier le mouvement de protestation auprès des élèves, particulièrement la non-satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelle légitimes. “Nous ne sommes pas des preneurs d'otages pour concrétiser nos revendications. Vos professeurs refusent de vous enseigner dans des conditions déplorables indignes de leurs statuts d'éducateurs. Aussi, votre fierté est la nôtre et votre réussite dépend de notre stabilité. Nous vous demandons d'être conscients et de faire preuve de patience, aujourd'hui plus que jamais, pour dépasser cette situation de pourrissement en attendant le retour de jours meilleurs”, peut-on lire dans la lettre. N. A.