Le FFS organise du vendredi au dimanche une série d'activités marquant le 50e anniversaire de sa création, le 29 septembre 1963. Une proposition de loi a été déposée mercredi dernier, par le Front des forces socialistes (FFS) à l'Assemblée populaire nationale (APN) pour la réhabilitation des anciens militants et cadres du parti, arrêtés et emprisonnés en 1963 puis libérés en 1965, a indiqué hier à Alger le premier secrétaire du parti, Ahmed Betatache. «Une proposition de loi, signée par tous les membres du groupe parlementaire du parti, a été déposée mercredi dernier, à l'APN pour la réhabilitation des anciens militants de 1963», a déclaré M.Betatache lors d'un hommage rendu au siège du parti à ces militants, à l'occasion de la célébration du 50e anniversaire de la création du parti. M.Betatache a précisé que le FFS réclamait le statut de martyr pour les militants qui sont morts entre 1963 et 1965 et une indemnisation pour les autres qui sont toujours vivants et les ayants droit. «Nous demandons la restitution des biens saisis des militants ou une indemnisation pour eux ainsi que pour les invalides», a ajouté le premier secrétaire du FFS. Au sujet des accusations colportées par certains concernant son parti qui aurait négocié avec le pouvoir, M.Betatache n'est pas parti par quatre chemins pour expliquer la démarche de son parti. Selon lui: «Le jour où on va négocier avec le pouvoir, nous le ferons publiquement. Aujourd'hui, ce même pouvoir ne veut pas se mettre à la table des négociations. Mais grâce à vous, nous allons le pousser à se mettre à table pour négocier l'avenir des libertés en Algérie, l'avenir de la démocratie, l'avenir du peuple...» Selon le premier secrétaire du FFS, «nous allons mener ce pouvoir à la table des négociations comme l'on fait Abane et Krim pour mener De Gaulle à la table des négociations des accords d'Evian». Par ailleurs, l'attachement du FFS à ses fondamentaux, en demeurant dans l'opposition, affirmant que le parti n'a pas la volonté d'aller vers des négociations pour obtenir des postes au sein du gouvernement. «C'est vrai que nous avions participé aux élections législatives de 2012, mais cela ne veut pas dire que nous sommes avec le pouvoir», a-t-il dit à ce propos, ajoutant que cette participation s'expliquait par le désir du FFS de faire entendre sa voix. Il a soutenu que sa formation ne voulait pas que l'Algérie connaisse «le même sort» que certains pays arabes, notamment la Syrie, la Libye et l'Egypte, soulignant que le FFS militera toujours par la voie politique, pacifique et démocratique pour «changer les choses». «Il y a des personnes qui distillent des informations selon lesquelles notre parti a été vendu. Le parti n'est ni à vendre ni à hypothéquer. Si un jour, nous viendrions à négocier avec le pouvoir, nous le ferons publiquement et non dans des salons fermés», a-t-il clamé. Le FFS organise du vendredi au dimanche une série d'activités marquant le cinquantième (50e) anniversaire de sa création, le 29 septembre 1963.