Le Front des forces socialistes a célébré, hier samedi, le 49e anniversaire de sa fondation avec un meeting, animé notamment par le premier secrétaire national Ali Laskri, à la maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. En présence d'un grand nombre d'anciens membres de l'ALN qui ont pris les armes dès 1963 contre le pouvoir de Ben Bella, l'occasion a été propice pour les animateurs du meeting de révéler le projet de loi que préparent les députés de leur parti visant à amener le pouvoir à reconnaître et réhabiliter les moudjahidine qui ont rejoint Hocine Aït Ahmed quand il a proclamé la naissance du FFS le 29 septembre 1963, dont ceux «qui sont tombés au champ d'honneur pendant l'insurrection, jusqu'au 16 juin 1965».Cette information, révélée par trois intervenants, à savoir Ali Laskri, Ahmed Betatache, chef du groupe parlementaire du parti et M. Cherifi, secrétaire national aux anciens de 1963, est une action qui va dans le sens d'un amendement de la loi sur le Moudjahid et le Chahid «pour y intégrer» les martyrs du devoir, des valeureux combattants de la guerre de libération nationale, tombé au champ d'honneur de 1963 au 16 juin 1965, date de la signature d'un accord entre le FLN et le FFS, soit trois jours avant le coup d'état de Boumediène contre Ben Bella.Selon Ali Laskri, ce combat que le FFS mène depuis de longues années, ne cessera pas tant que les martyrs de son parti ne sont pas reconnus comme tels et réhabilités. «J'espère que cette action de nos députés va aboutir d'ici l'année prochaine, à l'occasion du cinquantième anniversaire de la fondation du parti», a affirmé le responsable de ce parti, qui pense que si la démarche se trouve bloquée, les dirigeants du pays seront considérés comme des ennemis de l'Algérie. Toujours à propos de cette célébration, Ali Laskri dénoncera la tentative de travestissement de cette date par le pouvoir, qui a choisi la date du 29 septembre pour organiser «son référendum de la charte pour la réconciliation», en 2005. «Une charte de l'impunité !» ajoutera-t-il, en rappelant que le texte a fait fi de la vérité et de la justice, alors qu'il «ne peut y avoir de réconciliation sans la vérité et la justice». Le premier secrétaire national du FFS évoquera également le gouvernement Sellal et son plan d'action, présenté récemment devant les membres de la Chambre basse du Parlement, le qualifiant de «gouvernement pompier qui fait des effets d'annonce». «Le FFS s'inscrit dans des opérations durables. Des opérations qui assurent la sécurité des générations futures, la souveraineté nationale et financière», déclare Ali Laskri, en opposition aux «actions conjoncturelles du gouvernement comme celle ayant visé le nettoyage des villes», ou la création de l'observatoire de lutte contre la corruption, qu'il invite à faire un travail effectif. «On va voir si des ministres seront poursuivis ou si la création de cet observatoire n'est qu'un effet d'annonce», ajoute-t-il, non sans souligner que, pour le FFS, le remplacement d'Ouyahia par Sellal n'est pas un événement sur lequel il devrait s'attarder, parce que «pour le FFS, le temps n'est pas aux réformes mais au changement radical et pacifique».