Le parti refuse une nouvelle fois de s'exprimer sur la maladie du Président et ses implications l Le premier secrétaire annonce l'organisation d'un conférence économique et sociale pour la prochaine rentrée. La reconstruction du consensus national ne se fera pas dans des salons fermés, mais sur le terrain et avec de véritables partenaires», indique Ahmed Betatache, premier secrétaire nationale du Front des forces socialistes, qui a rendu publics, hier, la liste des membres de son secrétariat ainsi que le projet de programme qu'il s'engage à accomplir. Devant les membres de l'instance présidentielle et la composante du conseil national (CN) du parti, réunis en session extraordinaire, le premier secrétaire affirme que les premiers fondements du «consensus national» auquel le parti aspire reposent sur le retour de la souveraineté au peuple. «La reconstruction d'un consensus national se fonde sur la création d'une dynamique politique collective et organisée, permettant la construction d'un avenir prospère pour le pays. Il ne s'agit pas d'une utopie ni d'une idée reçue, mais d'un processus à réaliser ensemble, avec de véritables partenaires. La reconstruction d'un consensus national se fera sur la base de convictions communes dont le maître mot est de rétablir la souveraineté du peuple et que tous, sans exception, se soumettent à sa volonté», dit-il en notant que l'objectif que se trace le secrétariat du parti est la mise en œuvre des résolutions du 5e congrès et le respect de la ligne politique constante et inchangée du parti. «Il y a eu une dynamique de resserrage des rangs du parti consacrée par la réussite des travaux du 5e congrès dont a émané une instance présidentielle, garante de l'unité du parti et du respect de sa ligne politique. Nous continuerons à garder comme repères les orientations du président d'honneur, Hocine Aït Ahmed, en nous attelant à la mise en œuvre des résolutions du congrès», précise encore M. Betatache, qui se refuse à tout commentaire sur la maladie de Bouteflika ou sur la présidentielle. «Le FFS choisira lui-même le moment opportun pour commenter ou exprimer une position sur ces questions et ne se laissera pas guider par un agenda médiatique quelconque», indique-t-il, en notant que ce qui se dit sur le FFS par des responsables d'autres partis n'engage qu'eux-mêmes. «Les convictions et positions du FFS sont connues et nul besoin de les rappeler. Il n'y a pas d'accord avec un quelconque parti, partie ou pouvoir», a précisé M. Betatache lors d'un point de presse en marge des travaux du CN. Par ailleurs, en sus de l'application des résolutions politiques et économiques du congrès, M. Betatache a annoncé une série de rendez-vous que s'attelle à préparer le parti. Il s'agira d'abord de l'organisation d'une conférence nationale économique et sociale pour la prochaine rentrée sociale, qui sera suivie par une autre sur l'énergie avant la fin de l'année. Le FFS avait, pour rappel, refusé de cautionner la nouvelle loi sur les hydrocarbures et conteste le recours au gaz de schiste. Le FFS organisera aussi une journée d'étude sur le développement durable et ne manquera pas la célébration du 50e anniversaire du parti, le 29 septembre prochain, en rendant un grand hommage aux martyrs et militants de 1963. «Nous proposerons un projet de loi de réhabilitation des anciens de 1963», note M. Betatache. A signaler que les travaux du CN ont été consacrés à l'installation des instances de la direction nationale et à la mise en place d'une commission chargée de préparer le règlement intérieur du parti. Outre l'installation du premier secrétaire et de son secrétariat, l'instance présidentielle du parti, présente avec ses cinq membres que sont Mohand-Amokrane Cherifi, Ali Laksri, Rachid Halet, Aziz Baloul et Saïda Ichalamen, a nommé Karim Baloul en qualité de coordinateur du comité d'éthique qui proposera bientôt la composante de ce comité à la même instance présidentielle. Par ailleurs, dans la nouvelle composante du secrétariat national, le critère de la représentation de la jeunesse, des femmes ainsi que des différentes wilayas du pays (Est, Ouest, Centre et Sud) a été suivi.