L'ancien Premier ministre français va tenter de sauter les verrous qui freinent certains dossiers Cette visite de deux jours est destinée à booster le partenariat entre les deux pays à quelques semaines d'une première réunion intergouvernementale de haut niveau. Alger et Paris relancent les affaires. L'ancien Premier ministre français et chargé de la relation économique entre la France et l'Algérie, Jean-Pierre Raffarin, se rendra aujourd'hui à Alger. Cette visite de deux jours est destinée à booster le partenariat entre les deux pays à quelques semaines d'une première réunion intergouvernementale de haut niveau, a-t-on appris hier auprès de son conseiller. Ainsi, l'ancien Premier ministre français va tenter de sauter les verrous qui freinent certains dossiers d'investissement. Paris veut, à travers son envoyé spécial, baliser le terrain pour le Premier ministre Jean-françois Ayrault qui se rendra prochainement à Alger. M.Raffarin aura donc comme tâche d'arrêter la feuille de route de cette prochaine réunion. Lors de ce déplacement, il sera question de faire le point sur nombre de dossiers favorablement réglés dans le cadre de cette mission, mais aussi à «avancer ou à continuer à progresser sur ceux qui demeurent» en suspens. Dans un entretien qu'il a accordé hier à l'Agence algérienne de presse (APS), M.Raffarin a avancé les grandes lignes de sa visite de travail. «Cette mission porte sur des dossiers précis et s'inscrit dans la durée. Après le règlement favorable d'un certain nombre de ces dossiers, mes interlocuteurs algériens et moi nous nous attachons à avancer ou à continuer à progresser sur ceux qui demeurent», a-t-il affirmé. Pour lui, cette visite fournira l'occasion de faire un «point opérationnel» avec les interlocuteurs compétents et d'examiner les voies et moyens d'avancer sur les dossiers en cause qui seront repris lors de la réunion, en décembre prochain à Alger, d'un comité intergouvernemental de haut niveau qui se tiendra pour la première fois sous la présidence des Premiers ministres des deux pays. M.Raffarin reconnaît que «la visite du président de la République française à Alger en décembre dernier a été effectivement marquée par la signature d'un accord bilatéral qui met en place des instances de concertation et de décision tant au niveau des ministres que des Premiers ministres». Ces instances, précise-t-il, fournissent un cadre pour des rencontres régulières et des contacts à un haut niveau fort utile pour mieux se comprendre et faire progresser les dossiers. «Ma mission est antérieure à ce dispositif, elle porte sur des dossiers bien identifiés et a une durée limitée - même si elle est renouvelable, - et permet des contacts rapprochés», a-t-il tenu à assurer. Interrogé sur la question de savoir si le développement de partenariat est en bonne voie entre les deux pays, l'envoyé spécial de l'Elysée reste optimiste. «Je crois en effet, comme je le disais en avril dernier, que les vents sont favorables à la relation algéro-française. Face aux défis auxquels nos deux pays doivent faire face et qui portent en particulier sur la nécessité de tirer le meilleur profit d'une mondialisation qui ne disparaîtra pas et qui est porteuse d'opportunités inédites, de créer des emplois en nombre et en qualité suffisants pour répondre aux besoins de notre jeunesse, de préparer un avenir plus respectueux des valeurs humaines et de l'environnement, nous devons agir ensemble chaque fois que cela est possible et souhaitable», a-t-il soutenu. Preuve à l'appui, M.Raffarin a rappelé que «la mise en service du métro d'Alger en novembre 2011 a été un bel exemple de ce que nous pouvons faire ensemble, en dépassant les obstacles et freins qui se présentaient à notre coopération et qui bloquaient la réussite de ce projet». La production prochaine de véhicules Renault en Algérie, souligne-t-il, est également un autre signal fort. «Le projet avance bien et, d'ici la fin de l'année prochaine, les premiers véhicules devraient sortir de l'usine d'Oued Tlelat et commenceront à sillonner les routes d'Algérie. L'intégration de la fabrication locale de certains composants dans cette chaîne de production démarre et, là aussi, des résultats importants sont attendus à court et à plus long terme», a-t-il encore cité en guise d'assurance. Le Monsieur Algérie se dit également réjoui de la pose de la première pierre de la nouvelle usine de Sanofi, le 26 septembre dernier à Sidi Abdellah, qui témoigne, là encore, dit -il, du bon aboutissement de ce très bel investissement. Selon lui, ces exemples sont faits pour être suivis par d'autres tant notre potentiel de collaboration est élevé et notre volonté de le mettre en valeur, forte.