Le duo Lamamra-Messahel compte imprimer un nouveau départ «Nous allons organiser une conférence de presse mensuelle conjointe avec le ministre des Affaires étrangères», a annoncé hier, M.Messahel. Le couple Lamamra-Messahel semble décidé à ouvrir une nouvelle ère dans la communication institutionnelle. Hier, en marge de la rencontre avec les médias nationaux, organisée à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a annoncé qu'une conférence de presse mensuelle consacrée aux questions nationales et internationales, sera animée conjointement par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et le ministre de la Communication. «Nous allons organiser une conférence de presse mensuelle conjointe avec le ministre des Affaires étrangères», a annoncé M.Messahel, précisant que cette conférence de presse portera sur toutes les questions de la vie politique, économique et sociale du pays. Selon le ministre, ce sera un «rendez-vous régulier (...) sans tabous» destiné à «mieux communiquer et à mieux expliquer la situation réelle de l'Algérie, ses atouts et ses défis». Une bonne nouvelle pour le monde de la presse qui se plaint souvent du black-out qu'imposent les autorités sur certaines informations. En réalité, ces briefings mensuels signifient un retour à la normale dans la communication officielle. Il reste que par cette démarche, le duo Lamamra-Messahel compte imprimer un nouveau départ pour en finir avec la communication des démentis et des mises au point. C'est ce que les deux ministres avaient promis, il y a exactement 15 jours, à la presse nationale. Le 7 octobre dernier, lors d'une conférence organisée au siège du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, a soutenu alors que cette rencontre avec la presse «ne sera que le début d'une série d'autres rendez-vous dans le but de recréer la relation avec les médias pour porter, expliquer et calibrer le message de la diplomatie algérienne». Intervenant sur le même thème, le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a appuyé les dires de M. Lamamra: «Je vous promets une communication claire et transparente. Nous avons beaucoup de choses et nous les dirons», a-t-il entamé son intervention. Auparavant, le ministre de la Communication a rencontré, à la résidence El Mithaq, des représentants de médias nationaux à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse. De son côté aussi, le quotidien El Moudjahid a marqué, lui aussi, cet événement. Sous la direction de Mme Naâma Abbas, présidente-directrice générale d'El Moudjahid et sous l'oeil vigilant de Noureddine Naït Mazi, ancien directeur général du même journal, le doyen des quotidiens nationaux, a en effet, marqué à sa manière hier, la célébration de la Journée nationale de la presse coïncidant avec le 22 octobre. Aussi, un hommage a été rendu à deux figures de la presse et du monde médiatique. Il s'agit de l'historien de la presse algérienne et professeur à l'Université d'Alger, Zahir Ihaddaden, ainsi que de l'ancien directeur général de la Radio algérienne après l'indépendance et ancien ministre de la Communication, Lamine Bechichi. En plus de ces hommages, le quotidien El Moudjahid a publié une édition spéciale consacrée à cette journée. L'édition spéciale en 32 pages, illustrée par des photos des premiers exemplaires du journal El Mouqawama El Djazairia (Résistance algérienne) et d'El Moudjahid, entre autres, revient sur «la grande épopée de la presse algérienne». Dans son éditorial, l'éditeur qualifie cette journée, de «souvenir et d'hommage envers ceux qui ont fait Résistance algérienne, organe du FLN et de l'ALN, dont le premier numéro a paru le 22 octobre 1955», a-t-il écrit, ajoutant que «le titre qui sonne comme un défi et dont chaque article est un serment pour faire de cette terre libérée, une terre d'hommes et de femmes libres vivant en paix». Le sommaire de cette édition spéciale comprend notamment, la déclaration intégrale du Président Bouteflika décrétant la Journée nationale de la presse, un témoignage de Zahir Ihaddaden, historien de la presse algérienne, dont le journal Résistance algérienne, la presse durant la guerre de Libération nationale, vérité révolutionnaire et mensonge colonial. L'édition spéciale consacre aussi des pages au paysage médiatique algérien depuis 1990 sous le titre «A la croisée des chemins?» et à l'ouverture du paysage audiovisuel en Algérie de 1989 à 2013, ayant pour intitulé Timide mais sereine. Les dernières pages de ce numéro spécial ont été consacrées à la publication du texte intégral du premier appel adressé par le secrétariat général du FLN au peuple algérien, le 1er Novembre 1957 et à la loi organique relative à l'information. L'éditeur a, en outre, précisé dans sa dernière page que ce numéro «est dédié à la mémoire de tous les martyrs de la profession. Il s'agit, est-il souligné, des 15 journalistes et techniciens morts dans le crash d'avion de la délégation des journalistes qui couvraient la visite du président Houari Boumediene au Vietnam, le 8 mars 1974 et de Mouloud Aït Kaci, mort le 4 mai 1982 dans l'accident d'avion à la frontière irano-turque qui transportait la délégation algérienne conduite par Mohamed Seddik Benyahia. Il s'agit également de Sid Ali Benmechiche, tué lors des événements d'octobre 1988 et des 100 journalistes et professionnels de l'information tombés sous les balles des terroristes.