Le président de la commission d'arbitrage L'arbitrage est régulièrement mis à l'index par certains acteurs du football algérien, M. Belaïd Lacarne brise le silence et livre quelques explications. Depuis l'entame du championnat en cours, plusieurs arbitres, et non des moindres, ont accumulé un nombre impressionnant d'erreurs d'arbitrage dont certaines ont influé sur le résultat final de plusieurs rencontres. Mais il aura fallu attendre le big match JS Kabylie- ES Sétif qui entrait dans le cadre du déroulement de la 8ème journée du championnat professionnel de Ligue 1, pour que les événements s'emballent sérieusement, cette fois. Résultat des courses: l'arbitre international Farouk Houasnia qui n'en était pas à sa première mise à l'écart, est désormais mis au frigo jusqu'à la fin de cette année. Deux mois de suspension à l'égard d'un arbitre international de surcroît, ne peut en réalité que mettre davantage très mal à l'aise un corps arbitral national souvent contesté de partout. Il est vrai que l'arbitre algérien a peut-être le grand tort d'officier le plus souvent dans un environnement footballistique qui se caractérise par des mentalités de plus en plus rétrogrades et qui sont aujourd'hui aux antipodes du fair-play. L'affaire Houasnia a surtout mis dans l'obligation Belaïd Lacarne, l'actuel président de la fameuse commission fédérale en charge des arbitres au niveau de la Fédération algérienne de football, de briser le silence, le week-end dernier sur les ondes de la Chaîne III, via l'émission sportive Football-Magazine. Depuis qu'il dirige la CFA, c'est pratiquement la première fois que Belaïd Lacarne répond en direct aux nombreuses critiques portées à l'égard de certains arbitres. En charge du suivi, et aussi de la prospection de nouveaux arbitres depuis 2009, Belaïd Lacarne est parfaitement persuadé que l'on raconte n'importe quoi aujourd'hui, via les médias, au sujet des arbitres qui officient actuellement en Ligue 1 et 2. Selon l'actuel président de la CFA, aucun arbitre n'est protégé, ni favorisé par rapport à d'autres, ni par sa personne, encore moins par la commission qu'il dirige à ce jour. Lacarne déplore surtout que l'affaire Houasnia ait été trop médiatisée. Toutefois, l'actuel premier responsable du corps arbitral national, oublie que la dernière bévue monumentale commise de surcroît en direct sur le petit écran, ne pouvait cette fois rester sans suite. Il est vrai que dans cette malheureuse histoire d'erreur d'arbitrage dont a été auteur l'arbitre international Farouk Houasnia, c'est finalement la JS Kabylie qui a perdu gros. Certes, nos arbitres ne sont pas aussi mauvais que cela, mais à notre humble avis, certains d'entre eux qui sont pourtant notés tous les mois par des examinateurs hautement qualifiés en la matière, selon les dires de Belaïd Lacarne, commettent trop souvent des erreurs devenues récurrentes aujourd'hui dans nos stades. Il n'en demeure pas moins que c'est seulement une minorité d'arbitres, et toujours les mêmes, qui sont souvent pointés du doigt, notamment par certains présidents de club. D'ailleurs, si aujourd'hui le fossé entre la CFA et les présidents de club a grandi, cela a visiblement porté un réel préjudice à notre corps arbitral algérien. Belaïd Lacarne et l'ensemble des présidents de clubs des Ligues 1 et 2, doivent impérativement se mettre tous autour d'une table, afin de mettre fin à une atmosphère truffée de non-dits et de graves accusations. Il va falloir surtout, cesser de s'enfermer dans le silence du côté de la CFA, si cette dernière souhaite réellement faire passer comme il se doit son message à l'égard de l'ensemble des présidents de clubs de football. Garder le contact de manière permanente entre tous les acteurs concernés directement par la compétition nationale, évitera sans aucun doute aux uns et autres de s'enfermer dans le mutisme, souvent favorable aux très graves malentendus. Il faut que Belaïd Lacarne opte à son niveau pour une véritable politique de communication envers tous, via le Bureau fédéral. Cela aura certainement un effet positif au sein de l'actuel environnement footballistique national, notamment au niveau d'une corporation aujourd'hui plus que jamais pointée du doigt.