Ce n'est pas seulement au niveau du championnat professionnel des Ligues 1 et 2 que nos arbitres sont constamment «suspectés», ou pris en faute flagrante d'arbitrage via le petit écran. Alors que sur le plan international, l'Algérie s'apprête à jouer le mois prochain son billet qualificatif au Mondial 2014, par contre, au niveau national, le corps arbitral algérien, tous grades confondus, est de plus en plus dénigré de partout aujourd'hui. Le dernier big match qui a opposé samedi dernier à Tizi Ouzou la JS Kabylie et l'ES Sétif, et officié par l'arbitre international Farouk Houasnia, s'est finalement achevé sur des images devenues récurrentes dans la plupart de nos stades de football. L'arbitre Houasnia a bel et bien commis une flagrante erreur d'appréciation, notamment l'action du fauchage par derrière du défenseur kabyle Belamri, monté aux avant-postes pour trouver la faille dans la défense sétifienne. A ce moment de la rencontre, le score était de zéro partout, et les Canaris poussaient les Ententistes dans leurs tranchées. Ce qui s'est encore passé le week-end dernier au stade du 1er-Novembre est malheureusement condamnable de la part des dirigeants d'un club de la trempe et du prestige de la JS Kabylie. Leur comportement à l'égard de l'arbitre Farouk Houasnia, dès le coup de sifflet final donné par ce dernier, a fait en sorte que les choses aient empiré, notamment lorsque les nombreux supporters de la JS Kabylie ont réagi violemment sur le coup de la colère et de la frustration, au demeurant légitime. Effectivement, Farouk Houasnia, de surcroît flanqué du fameux badge Fifa, a malheureusement encore créé un autre précédent avec le club de la JS Kabylie. Mais aujourd'hui avec du recul, il faut désormais avoir le courage, et surtout l'honnêteté de se poser la question suivante: Pourquoi la plupart de nos arbitres, même les internationaux font face aujourd'hui à une très grave et profonde crise de confiance? Pourquoi sont-ils, pour la plupart d'entre eux, traités souvent d'arbitres corrompus de manière systématique? Il y a forcément quelque part trop de choses «anormales», et qui font que des arbitres soient fortement dénigrés de partout. Pour rappel, combien de fois, certains de nos confrères et non des moindres, ont dénoncé à travers leurs écrits la véritable gabegie qui règne au sein du corps arbitral national. Ce n'est pas seulement au niveau du championnat professionnel des Ligues 1 et 2, que nos arbitres sont constamment «suspectés», ou pris en faute flagrante d'arbitrage via le petit écran. Au niveau des divisions inférieures, c'est encore pire que ce qui vient de se passer samedi dernier au cours du choc JSK- ESS. D'ailleurs, Dieu soit loué que les Canaris aient pu finalement rétablir le score, comme pour «effacer» une injustice commise à leur égard de manière plus que flagrante, et que des millions de téléspectateurs algériens, et même d'ailleurs ont vu de quoi carrément «crever» le petit écran. Il n'empêche que la JS Kabylie risque d'être sanctionnée, alors que de son côté, l'arbitre Houasnia a encore plongé l'ensemble de ses collègues dans une situation qui ne fait qu'empirer sérieusement tous les week-ends. La suspicion qui perdure aujourd'hui dans notre sport-roi, et presque à tous les niveaux, n'est malheureusement que le très piètre reflet de notre pauvre football national, toutes divisions confondues. Trop d'arbitres ne font plus du tout l'unanimité autour d'eux et impose de moins en moins le respect à leur égard, tant qu'un véritable assainissement ne se fera pas au sein d'un monde footballistique national, complètement «grangréné» de partout aujourd'hui et surtout «pourri» à tous les niveaux par les passe-droits et le favoritisme. Et c'est loin d'être terminé.