La facture de blé a atteint 1,70 milliard de dollars Cette hausse est expliquée, notamment par la dépréciation du dinar et la hausse des cours mondiaux. Comme prévisible, après la dépréciation du dinar face aux devises étrangères et la hausse des prix des céréales sur les marchés internationaux, la facture des importations algériennes de blé a enregistré une hausse en valeur de 14,45% durant les neuf premiers mois de 2013, alors que les quantités importées n'ont augmenté que de 4,12%, a-t-on indiqué auprès des Douanes. La facture des importations de blé a atteint 1,70 milliard de dollars au cours des neuf premiers mois de cette année contre 1,48 milliard de dollars à la même période en 2012, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques (Cnis) des Douanes, cité par l'APS. Les blés, tendre et dur, ont atteint 4,829 millions de tonnes les neuf premiers mois de 2013, contre 4,631 millions de tonnes à la même période de l'année écoulée, en hausse de 4,12%, selon les chiffres du Cnis. Les achats de blé tendre ont atteint 1,29 milliard de dollars pour une quantité de 3,806 millions de tonnes, contre 1,03 milliard de dollars et 3,514 millions de tonnes à la même période de comparaison. Ce sont les importations de cette céréale qui continuent à alourdir la facture des importations céréalière de l'Algérie, bien que la production de blé dur et d'orge ait augmenté lors des récoltes de ces dernières années. Pour le blé dur, l'Algérie a importé durant la même période pour 403,064 millions de dollars (1,01million de tonnes), contre 458,66 millions de dollars pour l'achat de 1,12 million de tonnes lors de la même période en 2012. Ces importations s'inscrivent en baisse en termes de valeur de plus de 12%. La situation agricole est en nette amélioration pour le blé dur et l'orge, à l'exception du blé tendre pour lequel une intensification des efforts des parties concernés est nécessaire, notamment des fellahs pour améliorer le rendement de cette denrée fort demandée dans le pays, estiment les professionnels du secteur. La production céréalière de la saison agricole 2012-2013 a atteint 49,1 millions de quintaux au niveau national, avait déclaré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, lors de sa dernière visite à Tiaret. Le niveau de cette production a ainsi enregistré une baisse évaluée à 900.000 quintaux par rapport à la saison précédente. Celle-ci s'explique, selon le ministre, par la sécheresse qui a touché durant cette saison cinq wilayas de l'est du pays, d'où provient la majeure partie de la récolte nationale céréalière. A ce propos, le ministre avait déclaré que l'Etat soutenait les agriculteurs pour créer de nouveaux périmètres irrigués en vue d'accroître la production céréalière. Il a ajouté que son département oeuvre avec les parties prenantes du secteur agricole à la restructuration du programme actuel d'irrigation qui a besoin d'une réadaptation, au vu de la sécheresse qui frappe plusieurs régions productrices de l'est du pays, notamment celles situées sur les Hauts-Plateaux. Durant la saison 2012-2013, l'Algérie a produit 4,9 millions de tonnes de céréales contre 5,12 millions de tonnes lors de la campagne 2011-2012. Cette riche récolte relative faisait suite à celle 2010-2011 lors de laquelle 4,24 millions de tonnes seulement avaient été récoltés. L'année précédant cette dernière période, soit 2009-2010, la récolte avait atteint 4,5 millions de tonnes. Ces performances restent toutes relatives comparées à la production record de 6,12 millions de tonnes qui avait été enregistrée en 2008-2009. Les besoins de l'Algérie en céréales sont estimés à environ 8 millions de tonnes par an. L'Algérie est l'un des premiers importateurs de blé au monde, notamment le blé tendre dont la demande locale reste fort importante. En 2012, la facture des importations algériennes de blé a reculé de 26% par rapport à 2011, année durant laquelle les achats ont connu une forte hausse de 125% par rapport à l'année précédente pour une valeur de 2,11 milliards de dollars.