Gaïd Salah lors de la remise des prix Bien des batailles ont été gagnées grâce à l'information et il est arrivé qu'un média efficacement utilisé remplace toute une division de blindés. L'Armée nationale populaire brise la glace. Elle décide de se rapprocher davantage de la société et des médias nationaux. Cette nouvelle démarche de l'ANP a été exprimée hier, lors de l'allocution prononcée par le vice-ministre de la Défense nationale, chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, à l'occasion du Cinquantenaire de la revue El Djeïch. Le vice-ministre de la Défense nationale a mis en avant l'intérêt accordé par le commandement de l'ANP à l'information et à la communication dans l'objectif d'unifier les rangs et consolider le lien «armée-nation». Dans cette perspective «nous continuons, au sein de l'ANP sous la direction du président de la République, chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale et avec son soutien, de manifester un intérêt particulier à cette publication militaire périodique. Nous n'avons ménagé aucun effort pour lui procurer la place qui lui sied au sein du système national d'information», a soutenu le général de corps d'armée, Ahmed Gaïd Salah, lors de ce séminaire organisé au cercle de l'Armée nationale populaire (ANP) de Béni Messous, Alger, qui a abrité hier, la rencontre sur la revue El Djeïch. Sur la même longueur d'onde, le directeur de la communication, de l'information et l'orientation au ministère de la Défense nationale, le général Boualem Madi a rappelé que si le droit à l'information et à la liberté d'expression étaient «garantis par la Constitution», cette liberté d'expression «ne signifie pas diffamation et contrevérités». Il a, en outre, indiqué que la liberté de presse est un instrument d'information non de désinformation. C'est une responsabilité qui implique sincérité et objectivité, a-t-il insisté. Au regard des mutations qu'a connues l'Algérie sur plusieurs niveaux, l'ANP était dans l'obligation d'opérer des transformations dans sa politique de communication en adoptant une stratégie efficace fondée sur le renforcement du lien Armée-Nation. En réalité, cette transformation s'est exprimée depuis 1990 quand il y a eu la reconversion de la Dccp en Dcio pour aboutir, il y a quelques mois, à la création d'un service de communication et relations avec les médias. Ce service rattaché à la Dcio (Direction de communication de l'information et de l'orientation) est composé de jeunes officiers supérieurs universitaires dynamiques et enthousiastes. La réalité aujourd'hui, est que la communication est devenue une véritable armée de défense pour la nation qui sait s'en servir. Bien des batailles ont été gagnées grâce à l'information. Il est arrivé qu'un média efficacement utilisé peut remplacer toute une division de blindés. La rencontre d'hier a été donc une opportunité pour lancer les jalons de cette nouvelle communication. Il convient de noter que le cinquantenaire de la revue El Djeïch a drainé tout le gratin de l'Armée nationale au cercle de l'Armée. Ainsi cette rencontre a été marquée par la présence de généraux-majors, des généraux et des responsables de différents départements et directions de l'ANP. Le ministre des Moudjahidine, Mohamed Chérif Abbas et des responsables d'institutions nationales étaient également présents. M.Gaïd Salah a affirmé que la revue était et demeurerait une tribune pour les plumes nationales consciencieuses et un canal pour diffuser la culture de Défense nationale. Un film documentaire sur les débuts de la revue El Djeïch a été projeté à cette occasion. Les différentes étapes de la publication jusqu'à la parution de son premier numéro en juillet 1963 en langue française puis la première édition en langue arabe en 1964 y sont retracées. Le documentaire comporte également des rencontres avec d'anciennes plumes ayant exercé au sein de la revue dont Mme Z'hour Ounissi, ancienne ministre qui a fait savoir qu'El Djeïch était «un espace pour l'échange d'idées et d'opinions». Un hommage a été rendu aux participants à la guerre d'Octobre 1973 ainsi qu'à d'anciens responsables de la revue.