img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P131030-15.jpg" alt=""On a besoin d'un changement pacifique"" / «Nous sommes d'accord que l'Algérie attend une révolution, mais une révolution économique, culturelle (...)» «Nous avons besoin de changement dans plusieurs domaines mais pas un changement chaotique et anarchique. Un changement basé sur le dialogue avec tous.» Cette déclaration a été faite, hier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans la wilaya de Sétif où il a été en visite de travail et d'inspection. Plus loin, M.Sellal ajoute, lors de son allocution à l'occasion de la rencontre avec les représentants de la société civile, que «nous sommes un gouvernement de dialogue et non pas un empire». «La meilleure solution est le dialogue civilisé», a-t-il lancé. C'est la première fois que le Premier ministre évoque la nécessité d'un changement pacifique, tout en insistant sur «le devoir de sauvegarder la stabilité du pays». Il a appelé, à ce titre, à tirer une leçon de l'histoire récente du pays durant les années 1990 et ses conséquences lorsqu'un changement violent a été tenté. «J'affirme qu'il faut préserver la stabilité du pays car plusieurs parties n'ont pas admis comment l'Algérie n'a pas été déstabilisée», a-t-il souligné, précisant que seule la stabilité peut garantir le développement économique et social. «Nous sommes d'accord que l'Algérie attend une révolution mais une révolution économique, culturelle(...)», a-t-il encore dit, qualifiant la conjoncture actuelle de «difficile». Ce changement de ton chez M.Sellal pourrait être interprété comme une volonté du Président Bouteflika de ne pas briguer un quatrième mandat et de vouloir assurer une succession douce et calme. D'ailleurs, dans son discours, le Premier ministre a rendu un hommage au chef de l'Etat. Il explique que c'est Bouteflika qui a imprimé l'épanouissement et le développement du pays, en lui assurant une «grande stabilité politique et institutionnelle». Abdelmalek Sellal a profité de l'occasion pour répondre à ceux qui reprochent au gouvernement son incohérence. Il a assuré que son équipe est unie et ne souffre d'aucune incohérence. Le Premier ministre a appelé, en outre, les responsables locaux à bannir la bureaucratie et le justificatif «c'est venu d'en haut» utilisé pour rejeter les demandes des citoyens, notamment les investisseurs. «Il faut que la mentalité selon laquelle «tout homme riche est voleur» doit disparaître», a-t-il encore dit. Avant cette rencontre avec les représentants de la société civile, le Premier ministre a visité plusieurs projets de développement local. A la faculté des sciences de l'Université de Sétif, il a assisté à un cours sur les nouvelles technologies. Dans une allocution prononcée à cette occasion, il a indiqué que «l'Université algérienne doit se tourner aujourd'hui sur les sciences technologiques qui construisent le pays, l'économie et la civilisation». «L'Université algérienne, forte de 1,3 million d'étudiants, a atteint un haut niveau en matière d'effectifs mais se doit, aujourd'hui, de s'adapter à l'environnement et de relever le défi des sciences technologiques qui représentent l'avenir du pays», a-t-il dit. Répondant à des questions de quelques étudiants, M.Sellal a insisté sur «la maîtrise des marchés extérieurs par la maîtrise des nouvelles technologies, des importations et de l'économie nationale». L'orateur a insisté particulièrement sur le fait que «l'Université algérienne doit former des créateurs de richesses». S'agissant de l'insertion des étudiants en fin de cycle dans le marché du travail, le Premier ministre, rappelant que «les moyens, aujourd'hui, existent», a affirmé que «l'Etat s'emploie à renforcer l'Ansej (Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes) à l'effet de mieux accompagner les universitaires». «L'Etat a une nouvelle vision de l'emploi et oeuvre à renforcer sa base économique afin de pouvoir assurer un emploi à tous nos universitaires», a encore déclaré, en substance, M.Sellal, faisant part de «la détermination des pouvoirs publics à accompagner les investisseurs, à Sétif, notamment ceux versés dans les nouvelles technologies».