La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a appelé dimanche les journalistes présents au Mali à la prudence au lendemain de l'assassinat de deux envoyés spéciaux de RFI dans le nord de ce pays. "La FIJ appelle les journalistes maliens et les correspondants de la presse internationale dans le pays à redoubler de vigilance et mettre en place des protocoles de sécurité efficaces", selon un communiqué de cette fédération, la plus vaste organisation de journalistes au monde, représentant 600.000 professionnels dans plus de 100 pays. "La FIJ s'indigne de l'assassinat" des deux envoyés spéciaux de Radio France Internationale (RFI), Ghislaine Dupont et Claude Verlon, samedi à Kidal dans le nord du Mali, peu avant le démarrage de la campagne pour les élections législatives dans le pays. "Les nouvelles autorités maliennes ont la nécessaire obligation de mener une enquête pour arrêter les coupables, mais surtout de renforcer la sécurité au nord du pays pour que les journalistes du Mali et d'ailleurs puissent continuer à s'y rendre pour faire leur travail dans la sérénité au nom du droit du public à l'information", a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ, cité dans le communiqué. Peu après une réunion de crise dimanche matin à l'Elysée avec le président François Hollande, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué que la sécurisation autour de la zone de Kidal allait "être accrue".