Cet atelier est organisé en association avec l' «Institut démocratique national» et formera les membres de l'Observatoire de la société civile de surveillance des élections. L'association «Adhwa Rights pour la démocratie et les droits de l'homme» a organisé vendredi dernier à Alger un atelier de formation au profit de nombreuses associations locales et nationales aux fins d'»approfondir la participation de la société civile à la réforme du système électoral et consolider la bonne gouvernance». Cet atelier, de deux jours, organisé en association avec l'Institut démocratique national, sera axé sur la formation de membres d'associations qui forment l'Observatoire de la société civile de surveillance des élections, en prévision de la prochaine élection présidentielle dans le but d'»élaborer un plan stratégique de surveillance de cette élection», a déclaré le président de «Adhwa Rights» et coordinateur général de l'Observatoire Nourredine Benbraham. M.Benbraham a mis l'accent, dans ce cadre, sur le rôle «prépondérant» de la société civile en matière de surveillance des processus électoraux, précisant que l'Observatoire ambitionne de former «pas moins de 2000 observateurs» qui surveilleront le déroulement de l'élection présidentielle 2014. La participation de l'Observatoire dans la surveillance des précédentes élections locales et sa contribution dans l'organisation des efforts des associations de la société civile en matière de surveillance des élections législatives du 10 mai 2012, a-t-il dit, a «permis à cette instance d'acquérir une expérience dans le domaine». «L'Observatoire a reçu une invitation pour participer aux élections législatives et communales prévues le 23 du mois en cours en Mauritanie», a-t-il poursuivi, précisant que cette instance a déjà participé à la surveillance de la dernière élection présidentielle malienne à l'invitation de l'Union africaine. L'Observatoire, a-t-il ajouté, oeuvre à introduire une disposition légale qui «permettra à la société civile de prendre part à la surveillance des élections en jouissant de tous les droits». Pour lui, le rôle de la société civile «ne se limite pas seulement à mobiliser les électeurs et à faire face au recul du taux de participation qui continue de constituer le plus grand défi pour les pays arabes lors des élections mais de dépasser ce stade vers la consolidation d'un environnement sans violence après l'annonce des résultats» ce qui requiert, selon lui, la formation de milliers d'observateurs issus de la société civile. M.Benbraham a affirmé que l'Observatoire entend, dans un deuxième temps, passer au plan international en formant des responsables compétents pour surveiller des échéances internationales. L'Observatoire de la société civile de surveillance des élections se compose de 25 associations algériennes «indépendantes non gouvernementales et à but non lucratif». L'Observatoire qui était implanté dans 18 wilayas, couvre, à présent, tout le territoire national. Parmi les principaux objectifs qui ont présidé à la création de cette instance, le renforcement des principes d'élections libres, régulières et transparentes» et «l'évaluation du processus électoral en matière de surveillance des élections et d'exercice démocratique». Il ya quelques jours, l'Union européenne a donné un signal sur la proxchaine présidentielle en Algérie en revendiquant le fichier électoral. En effet, ce casse-tête du fichier électoral a refait surface. L'UE est revenue à la charge en exigeant la publication du fichier électoral avant la présidentielle d'avril 2014. «Nous espérons que cette question (fichier électoral, Ndlr) soit résolue avant la présidentielle», a proprement déclaré l'émissaire de Bruxelles. C'est le président de la délégation pour les relations avec les pays du Maghreb au Parlement européen en visite à Alger, M.Pier Antonio Panzeri, qui l'a affirmé le 30 octobre dernier, lors d'une conférence de presse tenue au siège de la Commission européenne à Alger. Interrogé sur la participation de l'UE à la supervision de l'élection présidentielle, M.Panzeri n'a pas écarté la participation. «Sur demande de l'Algérie, l'UE sera présente, mais tout en souhaitant que le problème du fichier électoral soit résolu», a-t-il réitéré. L'UE n'arrive pas à avaler la pilule du fichier électoral. La mission d'observation menée par le président Salafranka, lors des dernières législatives, a réclamé à plusieurs reprises, l'accès au fichier électoral pour mener à bien sa mission, mais le gouvernement algérien a refusé de lui fournir les données des Algériens en considérant que c'est une question qui relève de la souveraineté nationale. Pour l'UE, cet argument ne tient plus la route. En remettant sur le tapis cette question, l'UE veut adresser un message indirect aux autorités algériennes à la veille de la présidentielle en posant des conditions sur sa participation. L'émissaire de Bruxelles estime qu'«il y va de l'intérêt de l'Algérie d'organiser des élections libres car le processus de transparence est déjà engagé».