Chauffages sans cheminée, des bombes à retardement Les chauffages sans cheminée se vendent sous le comptoir, les produits d'imitation, d'origine chinoise et turque, se vendent le plus normalement du monde. Les équipements de chauffage sans cheminée, interdits à la vente par le ministère du Commerce, continuent pourtant d'être écoulés sur le marché algérien.Ces appareils ne sont pas dotés d'une cheminée, de ce fait, les gaz brûlés ne sont pas évacués, notamment le monoxyde de carbone, un gaz qui tue. Il est à rappeler qu'en raison des cas d'asphyxie, causés par le monoxyde de carbone, le bilan a été dramatique. Les statistiques de la Protection civile pour l'année 2013 indiquent que 187 victimes ont péri durant la période allant de janvier à octobre. Il faut dire que la situation est préoccupante car les accidents de ce genre n'arrêtent pas d'augmenter. La loi interdisant la vente de ces équipements n'arrive toujours pas à mettre fin à ces bombes à retardement. Car la vente se poursuit quand même en catimini. Ce commerce continue grâce aux vendeurs sans scrupules et l'inconscience des clients, mais aussi à l'inefficacité du contrôle. Après que les services de la Protection civile aient enregistré plusieurs accidents d'asphyxie au monoxyde de carbone. survenus essentiellement à cause des chauffages sans cheminée, à partir de 2008 dans diverses régions du pays. Le ministre du Commerce a interdit la vente de ces derniers. Bien que ces équipements dangereux aient commencé à se faire rares à partir de l'hiver 2012-2013, ils sont toujours en circulation en cachette, malgré la décision de beaucoup de vendeurs de se conformer à la loi et de ne pas vendre ces appareils. D'autres vendeurs irresponsables prennent le risque de les écouler incognitos. Certains vendeurs qui proposent discrètement ces chauffages, sont conscients des risques que représentent ces derniers, et du coup prennent la peine d'avertir les clients et les mettre en garde. Ils justifient leur acte en avançant que le dernier mot revient au client qui est complètement inconscient. Mais les revendeurs ne sont pas tous honnêtes. Certains assurent que ces chauffages sont munis d'un système d'autofiltrage, en déclarant «l'absence et l'inutilité d'une cheminée ou d'un tuyau d'évacuation», chose que plusieurs chauffagistes professionnels et plombiers ont démenti, et cela en démontant lesdits chauffages ils ont constaté l'absence des soi-disant filtres, mais aussi l'absence de système de sécurité. Parmi les raisons qui poussent les clients à acheter ces chauffages: l'inexistence des conduites d'évacuation au sein du logement, ainsi que les prix abordables ou encore l'aspect pratique de ces appareils. La seule solution pour mettre un terme à cette situation, n'est autre que la sensibilisation. La Protection civile a déclaré qu'aucun cas d'asphyxie n'a été enregistré en 2013, alors que quatre personnes sont décédées en 2012. Tandis que les chauffages sans cheminée se vendent sous le comptoir, les produits d'imitation, d'origine chinoise et turque, se vendent le plus normalement du monde au vu et au su de tous. Le président de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) Zaki Hariz, a signalé que «l'inefficacité du contrôle du marché de l'électroménager résulte essentiellement du manque de formation des contrôleurs». A chaque début de saison hivernale, la direction du commerce met en place un dispositif pour le contrôle des chauffages mis en vente. Cependant, seuls les produits locaux sont inspectés, car les produits importés sont contrôlés, à leur arrivée, au niveau du port par la direction du commerce extérieur. Ainsi, l'espoir de mettre fin à ce contrôle défectueux est porté sur le futur Laboratoire national du contrôle industriel, en réalisation à Sidi Abdellah à Alger, et dont les travaux sont achevés à 80%.