Djamel Z. l'inculpé d'escroquerie devra revenir à la barre le 27 novembre 2013 pour être jugé! Il y a des escrocs en émission de chèques en bois qui n'ouvrent les yeux qu'après leur mise à l'ombre pour une durée déterminée par la loi et arrêtée par le magistrat qui a appliqué les termes du terrible article 374 du Code pénal, des termes qui déterminent les sanctions à infliger aux auteurs d'émission de chèque sans provision. Et l'article lui-même est explicite pour ce qui est de l'émission. Follow-me: «Est puni d'un emprisonnement d'un à cinq ans et d'une amende de qui ne saurait être inférieure au montant du chèque ou de l'insuffisance; 1°- Quiconque, de mauvaise foi, émet un chèque sans provision préalable et disponible ou avec une provision inférieure au montant du chèque, ou retire, après l'émission, tout ou en partie de la provision, ou fait défense au tiré de payer...» Nous nous contentons d'arrêter cet article à l'alinéa premier car Liès Kh. a été victime de Djamel Z. détenu pour une autre escroquerie et qui avait osé remettre un chèque sur «le trottoir» selon l'affirmation de la victime Liès Kh. Alors que le compte marquait zéro dinar. Ce Djamel Z., un spécialiste des évasions au nez et à la barbe des policiers de la capitale et d'Oran qui le connaissent si bien qu'ils l'ont affublé du sobriquet peu flatteur de «Ben Laden» i-e le roi de la cavale. Et la victime Liès, son visage rouge pourpre virera au violet en voyant Djamel arriver au box des accusés encadré par trois «armoires à glace» de la Dgsn au parfum des actions spectaculaires de l'inculpé. Yasmina Nouri, la présidente de la section correctionnelle du tribunal de Bir Mourad Raïs (cour d'Alger) avait levé les yeux en direction du détenu tout en scrutant un feuillet du dossier: «Djamel Z. vous avez un avocat? Je ne vois que l'avocate de la victime s'approcher», dit-elle en battant des cils, la mine fraîche en cette veille de l'Achoura, un Achoura qui annonce de bons présages... Le détenu murmure: «Oui, Maître Mehdi Djebari!» répond, depuis le box, Djamel qui avait vite compris que son dossier et son examen allait être renvoyés à plus tard. «Je ne vois pas Maître Djebari. Vous êtes sûr que vous l'aviez constitué?» reprend la juge qui jette un oeil en direction de la victime debout telle une «majuscule» et probablement déçue par un renvoi qui dit son nom. Abderahim Regad, le procureur qui connaît très bien cet inculpé réputé comme étant un récidiviste avec mandats d'arrêt - deux ont été vidés (Chelghoum-Laïd et Bir Mourad Raïs) et restent deux autres à Sétif (abus de confiance). C'est dire si la justice ne chôme pas avec cet inculpé qui a joué à quatre reprises et perdu. Il est vrai que la majorité de nos magistrats n'ont pas que l'escroquerie à traiter ou encore l'émission de chèques en bois. Non! Il y a de plus sérieux comme dossiers. A quand la dépénalisation de ce délit? Oui, à quand? Passons, revenons à l'audience où une vingtaine de détenus dont beaucoup passeront les fêtes de l'Achoura chez eux. Maître Habib Benhadj était optimiste de voir son client, un jeune «gâté» du pépé dont le fils, un policier victime du terrorisme et dont le nom est porté sur une grosse artère à Birkhadem, bénéficier de la magnanimité de Nouiri, la juge pourtant inflexible pour ce qui est des jeunes inculpés de port d'arme blanche... Quant à Djamel Z., l'inculpé d'émission de chèque sans provision, il aurait voulu voir le tribunal traiter son affaire car l'incarcération dure depuis des lustres er deux autres dossiers l'attendent de pied ferme à...Sétif! Et c'est après avoir consulté son calendrier bien placé à proximité du regard, que Yasmina Nouiri, la présidente renvoie les débats au 27 novembre 2013, le temps pour l'inculpé de constituer un conseil. Liès, la victime, retourne les talons, flanqué de Maître Djaouida-Debache, la dégourdie avocate qui s'était déplacée à Saïd Hamdine substituer son frangin Maître Lakhdar Debache alité, victime d'une méchante grippe survenue avec une météo «rebelle» et dévastatrice en cette mi-novembre 2013. Et ce même Liès aurait voulu, lui aussi, que le procès se tienne pour qu'il soit fixé sur le sort de son fric qui le fait tant courir depuis le début de l'escroquerie. Et pourtant, pour avoir assisté à plusieurs procès autour de l'émission de chèques en bois, Liès Kh. sait qu'il a maintes routes pour récupérer son bien, un bien... bien acquis pour lequel Liès s'était levé tôt...et suer pour gagner sa vie et celle de sa famille, une honorable famille connue et estimée à El Madania et à la cité An Nasr des Annassers - Kouba, outre celle de Sorecal! C'est dire que la blessure reçue le jour où il s'était présenté à la banque retirer son bien et s'apercevoir de l'escroquerie est profonde! Rendez-vous donc dans quinze jours pour assister aux coups durs de la justice qui n'aime pas que ceux qui lui tendent la main, reviennent chez eux...bredouilles!