L'usine Renault, seul investissement probant en Algérie Le patronat français salue la volonté politique de l'Algérie à assainir le climat des affaires. C'est l'idylle entre le patronat français (Medef) et les autorités algériennes. Une volonté politique affirmée d'assainir le climat des affaires ainsi que l'enthousiasme des entreprises françaises à investir sur le sol algérien sont à l'origine de cette dernière. En effet, côté français l'on mise plus que jamais sur l'Algérie, un pays que l'on juge de politiquement stable et jouissant de ressources sans cesses prometteuses, avec à la clé des indicateurs macroéconomiques au vert. Alors qu'il était en escale à Paris, Amara Benyounès, ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, a affirmé de vive voix aux responsables français la disposition, sinon la volonté de l'Algérie à assainir durablement le climat des affaires et l'investissement. Une déclaration qui a rassuré les patrons français qui auront à moult reprises exprimé leur méfiance vis-à-vis d'une administration algérienne embourbée dans la bureaucratie. Benyounès était dans l'Hexagone à la veille de ce week-end. Il était alors accompagné du ministre du Commerce, Mustapha Benbada. Tous deux devaient prendre part à la première réunion du Comité mixte économique France-Algérie (Comefa). Le patronat français est «rassuré» par la volonté de l'Algérie de donner à l'industrie et au développement des industries agricoles un rang de priorité absolue, a affirmé de son côté, à Paris, le président du Conseil des chefs d'entreprise France-Algérie de Medef international, Jean-Marie Dauger. Tout en soulignant que le Medef est «plus que jamais impliqué» dans la relation économique avec l'Algérie, M. Dauger a indiqué que, derrière les paroles du ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès, il y a une «volonté absolument farouche du gouvernement algérien de donner à l'industrie et au développement des industries agricoles un rang de priorité absolue». «Dans ces domaines, toutes les entreprises représentées à la rencontre avec le ministre lui ont fait part de leur volonté de s'inscrire dans ce mouvement et de s'adapter aux règles qui, pour ce faire, seront mises en place par l'Algérie», a-t-il déclaré à l'issue d'une rencontre entre le ministre algérien et un panel d'entreprises françaises activant dans divers secteurs. Tout en assurant que les entreprises françaises ont «toujours été présentes en Algérie et ne l'ont jamais quittée, même dans les pires moments», le directeur général adjoint de GDF Suez a affirmé que les «perspectives en Algérie sont bonnes» et le pays a un «potentiel qui existe et qui existera». «La croissance et les besoins y sont considérables et nous voulons y participer. Pour les entreprises, l'essentiel est de disposer d'un bon climat des affaires, qui soit favorable aux investissements à long terme», a-t-il expliqué, signalant avoir reçu le message «très clair» de M.Benyounès assurant que son ministère et l'ensemble des autorités algériennes «travaillaient à toujours améliorer le climat des affaires de façon à favoriser l'investissement et les partenariats». Signalons que Benyounès avait, en marge de la réunion avec le Medef, rencontré, en banlieue parisienne, des responsables du constructeur automobile français Renault pour notamment passer en revue le projet de l'usine de la marque au Losange dont le premier coup de pioche a été donné en septembre dernier à Oued Tlélat, près d'Oran.