L'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental repart en tournée pour tenter de donner un coup d'accélérateur au processus de négociations entre le Front Polisario et le Maroc. Sahara occidental: est-ce la fin du statu quo? Pas sûr. Les Sahraouis gardent cependant l'espoir de voir sortir du tunnel le conflit qui les oppose au Royaume marocain depuis près de 40 ans (1975). C'est dans cet esprit que l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental repart en tournée pour tenter de donner un coup d'accélérateur au processus de négociations entre les deux parties. «L'envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU, Christopher Ross, rencontrera les parties sahraouie et marocaine en janvier 2014 dans le cadre des efforts onusiens pour la résolution du conflit au Sahara occidental» conformément aux résolutions de l'ONU qui garantissent le droit des Sahraouis à un référendum d'autodétermination, a indiqué le coordinateur du Front Polisario avec la Minurso, lors d'un point de presse qu'il a tenu en marge des travaux du 8e Congrès de la jeunesse sahraouie à Aousserd, dans les camps des réfugiés sahraouis. Mohamed Kheddad a souhaité que cette visite puisse «faire redémarrer» le processus de négociations pour la tenue d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental. «L'échec des tentatives pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental est à imputer à certains pays siégeant au Conseil de sécurité de l'ONU, notamment la France», a indiqué le responsable sahraoui qui a tenu à préciser que le Maroc «redoute la tenue d'un référendum sachant que le résultat sera incontestablement l'indépendance». Une position sur laquelle campe le pouvoir marocain dans le but de voir le peuple sahraoui «renoncer» à sa lutte «légitime» pour son indépendance, a-t-il ajouté. Les «évolutions et les changements survenus sur la scène internationale plaident pour que les Sahraouis recouvrent leur liberté et leurs droits confisqués» a fait remarquer le coordinateur du Front Polisario avec la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental). Cette nouvelle tournée du représentant personnel du SG de l'ONU, Ban ki-moon, pour le Sahara occidental intervient en effet alors que le Maroc est accablé par des rapports d'organisations internationales (RFK Center, Human Rights Watch, Amnesty international...), du département d'Etat américain en ce qui concerne les violences, la torture et les exécutions sommaires dont ont été victimes les populations du Sahara occidental. Black-listé par les Américains en ce qui concerne le trafic de cannabis et de cocaïne, le Royaume avait aussi été épinglé par l'Office des Nations unies pour la drogue et le crime. Le Maroc demeure le «principal producteur et fournisseur mondial de haschich (résine de cannabis), dont la production est destinée principalement aux marchés européen et africain», avait souligné le rapport mondial 2013 sur les drogues présenté le 28 juin de la même année devant la commission des stupéfiants de l'ONU à l'occasion de la Journée internationale contre le trafic et l'abus de drogues par Youri Fedotov, directeur de l'Onudc. «La corruption de la police et le laxisme tacite dans l'application des lois contre ce fléau demeurent un problème au Maroc», avait dénoncé, de son côté, un document du département d'Etat américain publié le 12 mars 2013...