Les deux revendications sont bien évidemment appuyées par un certain nombre d'arguments. Les perturbations qui ont secoué la scolarité des élèves au début de l'année scolaire 2003/2004 et «l'inertie» qui a caractérisé la fédération des APE de la wilaya de Béjaïa ont fini par faire réagir les présidents des associations de parents d'élèves d'une dizaine de lycées dans la wilaya de Béjaïa, lesquelles, dans un communiqué de presse, ont émis le voeu de voir les autorités publiques se pencher au moins sur deux points jugés importants dans la réussite de la scolarité de leurs enfants. Réunis en session extraordinaire, les présidents des APE des lycées El-Hamadia, Arrière-port, Technicum, Sidi Ahmed, les Oliviers et Ibn Sina à Béjaïa ainsi que ceux de Bordj Mira, de Kherrata, Sidi Aïch et de Tazmalt, se sont intéressés, compte tenu de «l'urgence de la situation», à la situation prévalant dans le secteur. A la lumière des débats, deux principaux points liés à l'organisation d'une 2e session du bac ainsi que l'introduction des épreuves sportives au Bac ressortaient comme éléments pouvant induire des conséquences par rapport à la réussite des élèves. Devant «l'urgence et les dangers certains que représentent les problèmes posés si des solutions immédiates ne sont pas trouvées nous avons convenu d'adresser conjointement au ministère de l'Education nationale, au directeur de l'éducation de la wilaya et au wali une correspondance», explique Rabah Naceri, ex-P/APW de Béjaïa. Et ce pour revendiquer, ni plus ni moins «une deuxième session de bac nationale à tous les candidats ayant échoué à la première session» et suggèrent par la même occasion «de commencer l'application de la réforme liée à l'introduction des épreuves sportives au bac dès la première année du secondaire». Ces deux revendications sont bien évidemment appuyées par un certain nombre d'arguments. Pour ce qui est de la 2e session du bac, les parents d'élèves de Béjaïa expliquent leur position par les appréhensions exprimées par les délégués des classes terminales, appréhensions qu'eux-mêmes ressentent et qui sont dues aux nombreuses perturbations enregistrées tout au long de l'année scolaire et qui s'étaient traduites par un retard considérable dans les programmes scolaires. D'où l'urgence de donner une seconde chance aux candidats qui doit être, insistent les parents «véritable et non un leurre comme cela a été le cas par le passé où le système de quota a été appliqué». Tout en saluant la décision de déférer la mise en application de la réforme liée à l'introduction des épreuves sportives au Bac à l'année prochaine, les parents d'élèves insistent pour attirer l'attention du ministre sur «les dangers de cette application» en relevant le fait que «beaucoup d'établissements n'ont pas de professeur de sport et sont dépourvus de moyens», à savoir l'équipement et l'infrastructure adéquats. Par conséquent, ajoutent-ils, «l'élève n'a même pas la technique sportive pour ces épreuves qui lui seront imposées». Pour ces raisons, ils suggèrent au ministre de l'Education de «commencer l'application de cette réforme aux élèves de seconde (1reAS) à charge au ministre de mettre à profit ce temps pour équiper les établissements scolaires de tous ces moyens nécessaires». En conclusion, les responsables des APE des lycées sous-cités, attirent l'attention des responsables sur la nécessité de «prévoir des postes budgétaires nécessaires afin d'éviter d'avoir à gérer des situations conflictuelles».