Une telle mesure porte dans ses dimensions la prise en considération de la demande de plus en plus progressive sur le foncier. La direction de l'industrie, de la PME et de la promotion des investissements veut frapper fort en consacrant un foncier d'une superficie dépassant 300 ha. Ce foncier est destiné aux projets d'investissements entrant dans le cadre des dispositions visant à mettre un terme à la problématique des terrains devant servir d'assiettes pour des projets d'investissement industriel. Il s'agit très précisément de 340 ha qui sont répartis sur les zones industrielles ou encore les zones d'activités de Bethioua, Oued Tlélat, Hassi Ameur et Boutlélis. Ce n'est pas tout. Des dispositions ont été également prises pour la récupération d'un portefeuille foncier de plus de 40 ha dans la zone d'activités de Sidi Chahmi. Une telle mesure porte dans ses dimensions la prise en considération de la demande de plus en plus progressive sur le foncier industriel un peu partout dans les zones industrielles ou d'activités. Mais, le ton est donné pour d'autres opérations comme celle de la réorganisation des zones d'activités de la wilaya en cinq pôles, à savoir: Boutlélis, Hassi Ameur, Es Senia, Bethioua et Oued Tlélat. Rien ne se perd... Les mêmes services prévoient la création des zones industrielles thématiques dans les localités de Boutlélis et Oued Tlélat tandis que la future zone d'activités d'Oued Tlélat s'étendra, dans le cadre de cette réorganisation, sur une superficie de quelque 250 ha. Le nerf de la guerre, les finances, ne manquent pas, notamment dans le cadre de la réhabilitation des zones d'activités. En trois années, plus de 100 milliards de centimes ont été consacrés à ces travaux. Les travaux d'aménagement ont concerné six zones d'activités dont celles de Hassi Ameur, Sidi Chahmi, Hassi Benokba, Oued Tlélat, Boutlélis, Boufatis. Les travaux ont porté sur la réfection, le bitumage des voies, l'éclairage public et l'assainissement. Auparavant, une enveloppe de plus de un milliard de centimes a été allouée à l'effet du renouvellement d'une partie du réseau d'assainissement de la zone d'activité de Hassi Ameur. L'opération a été diligentée par la direction de la planification et de l'aménagement du territoire (Dpat). Les travaux achevés ont été réalisés à l'effet de stopper la pollution industrielle. Les unités industrielles, installées dans cette zone, ont, sur un autre plan, été sommées par la direction de l'environnement, de procéder à l'installation d'équipements de traitement des rejets industriels. Tout récemment, le ministère de tutelle a inscrit plusieurs opérations au profit des zones industrielles et d'activités de la wilaya. Une enveloppe de 600 millions de DA a déjà été débloquée pour le réaménagement et la réhabilitation de ces zones. Sept grandes opérations ont déjà été concrétisées, essentiellement dans les zones de Hassi Ameur et Es Senia. L'inscription de ces opérations fait suite aux demandes incessantes des opérateurs installés dans ces zones, sur la situation de dégradation que connaissent certains sites, à grande concentration d'opérateurs. L'opération de récupération des assiettes foncières se poursuit toujours. Dans un bilan partiel établi par les services de la wilaya d'Oran, un portefeuille foncier estimé à plus de 174 ha a été récupéré, ces deux dernières années, aussi bien à l'intérieur du tissu urbain que dans la périphérie et les alentours immédiats de la ville. Ce foncier est, dans sa quasi-totalité, composé d'assiettes de terrains attribués illégalement ou d'assiettes restées inexploitées des années durant. Ces terrains permettront l'atténuation du problème de la saturation foncière dans la wilaya. Ils seront sans aucun doute affectés pour abriter plusieurs programmes comme celui du logement. La récupération du foncier inexploité ou tout au moins son recensement constitue le casse-tête prioritaire des pouvoirs locaux. La commune d'Oran a, dans ce contexte, pris plusieurs dispositions en lançant une seconde opération de recensement des dépôts, hangars, aires de stockage, sièges de divisions désaffectés et autres entreprises communales dissoutes. Les secteurs urbains, ainsi que les différentes divisions et services de la commune, procèdent, depuis plusieurs mois, à une opération de recensement de toutes les assiettes susceptibles de faire l'objet d'une récupération pour permettre la projection d'un équipement d'utilité publique. Un rapport détaillé sur l'ensemble des assiettes recensées, notamment leur nature juridique, l'emplacement des sites, la superficie, sera présenté au maire d'Oran. Cette opération est la seconde du genre après la première qui a été lancée en 2010. Cette dernière a permis à la commune d'Oran la récupération de plusieurs assiettes de terrains après la démolition de ces entrepôts et dépôts. Ces terrains ont permis à la commune, entre autres, de transférer les services de la division de l'hygiène et de l'assainissement (DHA) et la réalisation de logements au profit des travailleurs communaux, la réalisation d'une annexe de l'état civil. D'autant que la commune dispose de plusieurs hangars et autres dépôts non utilisés. Ils sont répartis un peu partout dans les quartiers de la ville. 350 immeubles à... démolir Des sources proches de la commune d'Oran indiquent que «ces terrains peuvent constituer un important portefeuille foncier qui pourra servir à des projets d'utilité publique». Tous les responsables qui se sont succédé à la tête de la wilaya d'Oran, dont le dernier, à savoir Abdelmalek Boudiaf, ont à maintes reprises insisté sur la nécessité de passer à la récupération de toutes les assiettes abandonnées comme celles qui ont servi de terrain abritant des dépôts et hangars. Comme il a mis l'accent sur la récupération des terrains des bâtiments en ruine ou ceux désaffectés et ce, après leur démolition. En tout, ce sont plus de 350 immeubles et autres habitations qui feront l'objet d'une démolition.