Le Belge n'aura plus que Algérie-Jordanie pour superviser les Verts. L'équipe nationale de football a vite fait de retomber dans ses travers. Mercredi soir au stade de Clermont-Ferrand, devant une belle chambrée de supporters, elle a énormément déçu jusqu'à se faire battre, logiquement, par une équipe de Chine qui n'avait rien d'un foudre de guerre. Assurément, Robert Waseige, qui étrennait, à l'occasion, ses galons d'entraîneur de l'équipe d'Algérie, a dû mesurer l'immense travail qui lui reste à accomplir pour rendre cette équipe compétitive. Que l'on soit bien d'accord. Ceux qui sont restés sur la participation à la CAN 2004 doivent se dire qu'il est impossible que cette équipe puisse tomber si bas et y rester. Ces gens-là oublient qu'en Tunisie si l'EN s'était qualifiée pour les quarts de finale de la CAN 2004, ce n'était pas dû à un jeu de grande qualité mais plutôt grâce à une volonté de joueurs accablés par une pluie de critiques qui s'était abattue sur eux le soir du match amical, perdu face en Mali, au stade du 5-Juillet, quelques jours avant le départ pour la Tunisie. Il s'agit d'être réaliste. La qualification aux quarts de finale de la CAN avait été arrachée suite à des concours de circonstance extraordinaires. Tant face au Cameroun que face à l'Egypte, l'EN aurait très bien pu perdre sans que nul ne crie au scandale car ce furent des adversaires qui se procurèrent les meilleures occasions de scorer et qui développèrent le meilleur jeu. Nier de tels faits c'est verser dans le rêve, du genre de celui qui pourrait faire croire que le FC Birtouta (que les habitants de cette ville nous excusent) va devenir champion du monde des clubs. En Tunisie, l'EN n'avait jamais fait montre d'un jeu savamment orchestré et bien huilé. Rabah Saâdane lui-même l'avait reconnu et fait noter le facteur chance qui avait servi son équipe. C'est dire que celle-ci a du travail et du grand travail sur la planche. Il ne fait aucun doute au vu de la rencontre de Clermont-Ferrand, le premier domaine vers lequel elle devrait axer son effort, c'est celui de la cohésion. Entre la modeste équipe de Chine, qui se prépare depuis un moment, en effectuant une tournée en Europe, et qui en était à son troisième match amical en moins de 15 jours et une équipe d'Algérie où il y avait de nombreux nouveaux, la différence sur ce plan-là était flagrante. Autant le ballon circulait avec facilité entre les Chinois, autant il avait du mal à aller d'un joueur algérien à un autre. D'ailleurs, même s'il y eut une certaine domination de la part du onze algérien, ce furent les Chinois qui se mirent le plus en évidence en attaque et qui mirent, le plus, à contribution le gardien adverse. Et encore il est heureux que celui-ci ait réussi à repousser un penalty tiré par Li à la 77' et que l'arbitre ait préféré ne pas accorder un autre penalty aux Chinois dans le temps additionnel de la seconde période. Il est vrai que le milieu de terrain des Algériens était privé des services de Mansouri et de Kraouche alors qu'en attaque c'était Cherrad qui faisait défaut, cela ne saurait mettre en doute la légitimité du succès de l'équipe de Chine. Waseige, limogé du club de Charleroi, n'a plus d'excuse à donner pour ne pas venir en Algérie. Mais d'ici le 4 juin, jour du match contre l'Angola, il ne disposera pas de tellement de temps pour superviser une autre fois les sélectionnés algériens. Il lui faudra, pour cela, attendre le 30 mai, jour du prochain match amical des Verts contre l'EN de Jordanie. Il restera, alors, que quelques jours à Waseige pour trouver la formule capable de mener l'équipe d'Algérie à la victoire contre les Angolais. Et c'est bien de victoire qu'il s'agira de parler car tout autre résultat sera considéré comme un très gros échec.