Djamel Z. dit «Ben Laden» commence à se faire connaître à Alger, Constantine et bientôt Sétif! A la bonne heure... Maître Ismaïl Tabet et Maître Mehdi Djebari, les deux avocats de Djamel Z. un escroc récidiviste et fan de la cavale qui a fait baver les flics d'Oran et d'Alger, notamment ceux de la sûreté de daïra de Bir Mourad Raïs (la colonne Voirol) ont dû se morfondre avant que Lemnouar Bengharifa, le jovial président de la 11e chambre correctionnelle de la cour d'Alger n'appelle le prévenu d'émission de chèques sans provision, Lies K. la victime, représenté par le duo d'avocates Maître Akila Drif et Maître Faïza Ayadi qui ont, elles aussi, concocté deux plaidoiries allant dans le sens d'une confirmation du jugement du tribunal de Bir Mourad Raïs. Un jugement en «acier trempé» et dont les seuls attendus vont pousser Ahmed Oussadi, le rapporteur de la 11e chambre pénale, où l'attentif Benabdelaziz aura vite saisi les dégâts causés par le malfaiteur qui a sur son passé récent quatre mandats d'arrêt lancés par le tribunal de Chelghoum Laïd (cour de Constantine) le tribunal de Bir Mourad Raïs (deux) et à Sétif (un). Il faut préciser que la fuite en avant de Djamel Z. a été aggravée par la dissolution des mandats d'arrêt alors qu'il purgeait une peine prononcée par la cour de l'antique Cirta, il a réussi par un tour de passe-passe à «effacer» le restant des mandats d'arrêt, ce qui a créé un stress sans précédent au sein des parquets généraux de Constantine et... Alger, poussant Belkacem Zeghmati, le procureur général à sommer la mobilisation générale avant que la bonne nouvelle celle que la «trahison» de l'effacement des mandats d'arrêt n'était pas l'oeuvre du Ruisseau ni de Saïd Hamdine qui a vu Zouhir Talbi et Djamel Gasmi souffler de...plaisir car le «ver n'était pas dans le fruit». Tout au long de son interrogatoire, Djamel Z. a agacé les magistrats et surtout Naïma Amirat, la procureure générale qui avait tant voulu participer aux débats où le prévenu ne faisait qu'éluder les bonnes questions pour attaquer la victime, absente à la barre. Il dit tout bonnement que Liès, son adversaire, ne cessait de le menacer et que la pseudo-victime était bel et bien régularisée: «Allah m'est témoin. J'ai régularisé Liès, mais comme la loi ne protège pas les naïfs, je n'ai rien qui puisse m'assurer que la justice va me croire sur parole!» et là, si la victime était présente, ce jeudi, elle aurait tenu ses côtes de rire et aurait rétorqué: «Comment, moi, un grand-père las de courir pourrais-je menacer cet énergumène?» Quant aux avocats, ils ont joué leur rôle jusqu'au bout: Maître Djebari Mehdi était entré avec une gerbe de salutations islamiques bien enveloppées de hadits de l'Envoyé d'Allah (Qsssl) avant d'introduire de longues questions préjudicielles relatives à la prescription en détaillant ses demandes. Maître Akila Drif rétorquera avec un fin sourire, mais en fronçant les sourcils comme pour s'étonner que le prévenu ne peut en aucun cas crier à l'innocence car le seul casier judiciaire est là pour montrer la voie aux magistrats qui n'ont même pas eu besoin car ce jeudi, les débats très bien menés par le trio des juges du siège ont été limpides pour ne pas dire et écrire, éloquents. Assis au milieu de l'assistance et ligoté par une méchante et persistante grippe carabinée, Maître Lakhdar Debache suit, les bras croisés, les tirs nourris de sa jeune consoeur qui aura réussi à séduire Ahmed Oussadi, ce magistrat qui monte, monte depuis qu'il a quitté El Harrach. Ahmed, le juge de fer, va beaucoup mieux. La preuve, il fallait suivre ce magistrat rapporteur noter la petite, la grande et même la plus insignifiante info relative au dossier. Un dossier où la mauvaise foi née de l'impossibilité à rembourser ses victimes, toutes ses victimes: celles de Cirta, de Sitifis et des Annassers Kouba, cette victime de grand-père qui a laissé sur le carreau toutes ses économies, sans compter les honoraires de ses conseils heureusement pas...voraces. Le verdict étant attendu pour ce matin va édifier Djamel Z. dit «Ben Laden» depuis les «Quatre-Ha» où il est tenu à l'oeil vu sa mauvaise réputation de roi de la cavale. Le verdict va aussi édifier Liès K. la victime qui avait lancé à Bir Mourad Raïs, cette pertinente question: «Djamel prétend m'avoir régularisé. Alors, pourquoi à la moindre occasion, il prend ses jambes à son cou pour faire 'la belle'' et prendre la «poudre d'escampette»? Bien dit victime, car le dernier mot revient aux...magistrats.