L'ONU a demandé hier aux pays d'accroître leur participation au programme de réinstallation des réfugiés syriens, expliquant être désormais à la recherche de 100.000 places supplémentaires. Pour les réfugiés qui, en raison de risques divers ne pourront pas retourner dans leur pays d'origine dans un avenir prévisible, mais qui en même temps n'ont aucune perspective de séjour durable dans le premier Etat dans lequel ils ont trouvé refuge, la réinstallation dans un autre pays reste souvent la seule solution. Concrètement, il s'agit de transférer des réfugiés d'un pays à un autre: généralement de pays proches des zones de conflit vers des pays plus riches, offrant un accueil de meilleure qualité. En 2013, le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) avait indiqué avoir besoin de 30 000 places pour réinstaller des réfugiés syriens. Au final, quelque 18.800 réfugiés syriens ont pu être réinstallés dans 20 pays, l'Allemagne en accueillant plus de 10.000, a indiqué hier un porte-parole du HCR, Dan McNorton. Selon le HCR, l'objectif des 30.000 pour l'année 2013 devrait être atteint grâce aux Etats-Unis, principal pays de réinstallation dans le monde des réfugiés de toutes nationalités. Désormais, le HCR estime avoir besoin de 100.000 places de réinstallation supplémentaires pour les réfugiés syriens, a annoncé M. McNorton. «Le HCR s'attend toutefois à ce qu'un nombre croissant de réfugiés syriens vulnérables auront besoin d'être réinstallés», a-t-il averti. Le conflit en Syrie qui va entrer dans sa quatrième année, a fait plus de 140.000 morts et déplacé des millions de personnes de leur foyer. Actuellement, près de 2,5 millions de Syriens ont quitté le pays, s'installant principalement dans les pays voisins: 935.000 au Liban, 574.000 en Jordanie, 613.000 en Turquie, 223.000 en Irak et 134.000 en Egypte, selon le HCR.