Le Snapest a été le dernier à décider, hier, la reprise des cours. Une commission chargée de dégager les meilleures méthodes et idées pour rattraper les cours perdus suite à la grève dans le secteur de l'éducation, a été installée par le ministère de l'Education nationale (MEN), indique jeudi dernier un communiqué de ce département. La mission de ce comité devra être entamée au «début de la semaine prochaine». Il a pour tâche de dégager les meilleures méthodes de rattrapage des cours en tenant compte de l'état d'avancement des cours au niveau de chaque wilaya, voire chaque établissement, et faire en sorte que l'élève ne soit pas perturbé dans son parcours scolaire, est-il précisé. Selon le communiqué, «une fois le travail de ladite commission achevé, une circulaire sera élaborée, sur la base des résolutions et recommandations, et transmise à l'ensemble des directions de l'éducation pour application.» Le ministère, qui a noté avec «satisfaction» la reprise des cours, a exprimé le souci de voir un «nombre important» d'élèves passer leur année scolaire avec succès, notamment ceux des classes d'examen, ajoute-t-on. De son côté, la tutelle «ne ménagera aucun effort pour réunir les conditions favorables qui permettent aux élèves de préparer et passer leurs examens le plus normalement possible», souligne le communiqué. Trois syndicats du secteur de l'éducation avaient lancé un mouvement de grève depuis plus de trois semaines pour revendiquer la révision du statut particulier, notamment le volet relatif à la promotion et la formation. Il s'agit de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef), du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et du Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest). Les syndicats ont décidé de reprendre les cours mardi pour l'Unpef et jeudi pour le Cnapest. Le Snapest, quant à lui, a rejoint hier les deux syndicats dans leur décision. L'Oukase d'arrêter la grève a été pris suite à des négociations entre les syndicats concernés et la direction de la Fonction publique habilitée à examiner les revendications. La rencontre a débouché sur la satisfaction de la majorité des revendications dont notamment la promotion des enseignants des premier et deuxième paliers au grade d'enseignant formateur. Le report des compositions du deuxième trimestre et des vacances de printemps suite à la grève menée par ces trois syndicats pendant plus de trois semaines «n'est pas pour l'heure, à l'ordre du jour», avait indiqué le chargé de communication du MEN, Fayçal Haffaf. Des incidences financières lourdes vont se répercuter sur le budget du ministère de l'Education nationale. En effet, le simple instituteur, qui a accompli 10 ans de service, passe des la catégorie 10 ou 11 à la 14. Mais la question qui renvoie à un précédent dans le domaine de la santé, reste d'actualité, à savoir «l'ancienneté remplace-t-elle la formation?».