Abdeslam Bouchouareb pourrait intégrer le staff du directeur de campagne du candidat Bouteflika, Abdelmalek Sellal Après l'annonce officielle du Président Bouteflika de se porter candidat à l'élection présidentielle pour un 4e mandat, les choses sérieuses commencent dans le camp du président. Un remaniement sera bientôt annoncé pour décharger le Premier ministre Abdelmalek Sellal de sa mission de chef de l'Exécutif et être installé au poste qu'il avait occupé durant les deux présidentielles de 2004 et 2009. Sellal, véritable homme de confiance du Président Bouteflika, celui qui a eu le privilège d'annoncer officiellement sa candidature pour l'élection du 17 avril, sera une nouvelle fois et sans surprise, installé directeur de campagne du candidat Bouteflika. La nouveauté est qu'il sera secondé par Abdelkader Ouali, ex-secrétaire général du ministère de l'Intérieur, qui vient d'être nommé hier, directeur adjoint de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika, rapportent de nombreuses sources. Ce dernier a été reçu hier par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui lui a fait part de la décision du Président Bouteflika. C'est d'ailleurs sur instruction du Président Bouteflika que cet ancien haut cadre de l'Etat qui avait été démis de ses fonctions de secrétaire général du ministère de l'Intérieur et admis à la retraite à l'âge de 59 ans, sera rappelé pour une haute mission. Considéré comme un véritable commis de l'Etat, Abdelkader Ouali avait travaillé durant toute sa carrière avec dévouement et abnégation. Le président aurait demandé au Premier ministre de solliciter des anciens chefs de gouvernement pour occuper des postes importants durant cette campagne. Ainsi, plusieurs ministres et hauts cadres de l'Etat ont été contactés pour faire partie du staff de campagne du candidat Bouteflika, c'est le cas des deux anciens chefs de gouvernement Ahmed Ouyahia et Abdelaziz Belkhadem. Ces deux ténors de la politique nationale qui avaient des ambitions présidentielles, avaient toujours déclaré qu'ils ne se présenteraient pas à la présidentielle en cas de candidature de Bouteflika. Maintenant que les choses sont claires, il n'est pas exclu qu'ils soient intégrés dans le cercle très fermé du président. Les deux hommes ont été déjà reçus par le président qui les aurait approchés pour occuper des postes ou des missions-clés dans la campagne électorale. L'autre ministre à avoir gagné sa place dans l'équipe du candidat Bouteflika, c'est Amara Benyounès, l'actuel ministre du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, qui quittera le gouvernement le 12 mars prochain, annonce-t-on pour s'occuper de la campagne électorale à l'étranger. Il aura la lourde tâche de convaincre les électeurs algériens établis à l'étranger, mais surtout faire campagne pour le candidat Bouteflika dans les médias étrangers. Pour ce faire, un remaniement ministériel serait nécessaire pour décharger Sellal et Benyounès de sa mission gouvernementale et se consacrer totalement à la campagne électorale de Bouteflika. C'est l'actuel ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, qui serait pressenti pour remplacer Sellal à la tête de l'Exécutif. En revanche, les deux hommes-clés du déroulement de la présidentielle, celui de l'Intérieur et de la Justice ne risquent pas d'être changés. On se souvient que le ministre de l'Intérieur Zerhouni, très proche du Président Bouteflika n'avait pas été changé durant l'élection de 2004 et de 2009. Reste la communication. Deux hommes sont en course pour faire partie du staff du président et diriger la pièce maîtresse d'une campagne électorale: la communication. Deux hommes sont cités: Abdeslam Bouchouareb et Hamraoui Habib Chawki. Mis en «réserve» politique, HHC et Bouchouareb attendaient patiemment d'être rappelés au service du président. Ils avaient dirigé la communication durant la campagne très tenace de 2004. Il n'est pas exclu que ces deux personnalités, de par leur poids et leur expérience des médias, soient rappelés et associés pour la même mission. La direction de communication du candidat Bouteflika doit gérer la plus importante concentration de médias nationaux de toutes les élections présidentielles algériennes. Ils devront gérer 14 chaînes de télés privées, une soixantaine de quotidiens et environ trois journaux électroniques influents, qui carburent 24h/24. Mais l'élection présidentielle de 2014 sera beaucoup plus difficile à gérer que celle de 2004 où le même duo Bouchouareb-HHC, avait réussi à faire une rude campagne d'une dizaine de quotidiens de la presse écrite. Enfin, selon certaines sources, deux personnalités politiques des plus en vue ces derniers temps ne seraient pas sur les tablettes du président: Amar Saâdani et à un degré moindre, Amar Ghoul. Le premier qui avait mené campagne contre le DRS serait mal vu dans la campagne, surtout après la fin des hostilités entre la présidence et ce département important du MDN. Reste la grande interrogation, Amar Ghoul qui n'est pas cité dans les coulisses du président mais qui pourrait avoir une mission plus soft dans cette campagne.