La capitale des Haut-Plateaux qui entend renouer avec le 7e art abritera, samedi prochain, les premières Journées cinématographiques de Sétif (JSC), a-t-on appris, hier, auprès des organisateurs. Initié par l'association Chabab sous l'égide du ministère de la Culture, avec la contribution de la wilaya de Sétif et de la direction de la culture, cet événement permettra aux férus des salles obscures de découvrir plusieurs films (longs et courts métrages et documentaires), suivis de débats en présence des réalisateurs ou des producteurs, a-t-on indiqué. Selon le directeur de la culture, Dris Boudiba, ces premières JCS, prévues à la Maison de la culture Houari-Boumediene jusqu'à lundi prochain, constituent un virage important pour le mouvement culturel dans cette wilaya où le 7e art a longtemps eu voix au chapitre et attirait, dans les quatre salles de la ville de Sétif, aujourd'hui fermées, des foules considérables. Il s'agit, à travers cette manifestation culturelle, de réconcilier les cinéphiles sétifiens avec le cinéma, d'imposer la place du cinéma dans l'environnement culturel et de rapprocher les jeunes talents des professionnels du métier par le biais d'ateliers organisés, selon la même source. 12 films seront projetés au cours de ces journées, dont le très attendu documentaire d'Idriss Kedidah sur le chahid Hassen Belkired, un membre actif du mouvement scout considéré comme l'un des pères du théâtre sétifien. Des hommages seront rendus à deux personnalités culturelles ayant marqué de leur empreinte le cinéma algérien, en l'occurrence le regretté Abderrahmane Bouguermouh (1936-2013), auteur de l'inoubliable Kahla ou Beïdha, et Ahmed Zir, réalisateur de plus de 45 films en super 8, récompensé de 35 Prix nationaux et internationaux pour ses films éminemment poétiques. Plusieurs figures culturelles algériennes sont attendues à ces premières JCS, dont Ahmed Benaïssa, Chafia Boudraâ, Bahia Rachedi, Sid-Ahmed Agoumi ou encore Ahmed Rachedi.