Une nouvelle fois, le terrorisme routier sévit au sud du pays. Dix morts ont été enregistrés, dans la soirée d'avant-hier, dans un accident de la circulation à Hassi-Messaoud. Dans un premier temps, neuf morts ont été annoncés avant que le bilan ne s'aggrave pour atteindre les 10 morts et 22 blessés suite à la collision, à 60 km de Hassi Messaoud d'un bus de transport de voyageurs et d'un semi-remorque, dimanche soir. L'accident s'est produit sur la route de Hassi Messaoud en direction d'Illizi dans la wilaya de Ouargla, selon l'APS. Les personnes blessées ont été évacuées par la Protection civile à l'hôpital de Hassi Messaoud, selon la même source. Aucune indication n'a été donnée concernant les causes de l'accident, mais selon toute vraisemblance, l'accident est dû à une erreur du chauffeur qui se serait endormi au volant. L'accident s'est déroulé à une heure tardive de la nuit sur une route déserte prés de Hassi Messaoud. Par ailleurs, une personne est décédée et 26 autres ont été blessées dans un accident de la circulation survenu hier sur la RN 88 reliant les wilayas de Khenchela et de Batna, a-t-on appris auprès de la Protection civile. L'accident s'est produit au lieu dit Aïn-Sahraoui, dans la commune de Taouzianet lorsqu'un véhicule de transport de voyageurs assurant la ligne Batna-Khenchela est entré en collision avec un véhicule de tourisme roulant en sens inverse, a précisé la même source. Les personnes blessées ont été évacuées à l'hôpital de la commune de Kaïs où des soins leur ont été prodigués, a-t-on ajouté, indiquant qu'une enquête a été ouverte par les services de la Gendarmerie nationale afin de déterminer les circonstances exactes de cet accident. Le même axe routier avait été le théâtre, en novembre dernier, d'un accident similaire qui avait provoqué la mort de trois personnes et occasionné des blessures à 28 autres, a-t-on rappelé de même source. Depuis ces cinq dernières années, les accidents de la circulation sont devenus un sérieux problème d'Etat en Algérie? notamment depuis l'explosion du marché du véhicule. Chaque année, plus de 4000 personnes perdent la vie sur les routes en Algérie et des dizaines de milliers d'autres blessées. En termes financiers la facture est également salée. Certains experts estiment que la prise en charge des pertes matérielles et humaines, entre morts et blessés, coûte à l'Etat la bagatelle de 1 milliard de dollars par an. En janvier 2010, l'Algérie a adopté un nouveau code de la route durcissant les sanctions envers les chauffards. Mais malgré ces mesures coercitives prises par les autorités depuis quelques années afin de réduire ce fléau, les statistiques des accidents de la route se maintiennent à un niveau alarmant, classant l'Algérie parmi les pays les plus dangereux dans le monde en matière de sécurité routière.