Lamri Malika: poseuse de bombe, seconde relève. Tous droits réservés - Nadja Makhlouf Le directeur du musée, Mohammed Djehiche, animera une conférence de presse ce matin, à 11h00, au forum d'El Moudjahid en compagnie des deux photographes de la série de portraits des Moudjahidate. Dans le cadre du 50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie, le MAMA organise une exposition intitulée: Les Moudjahidate, nos héroïnes, du 22 mars au 05 juillet 2014 au musée sis 25 rue Larbi Ben M'hidi. Alger-Centre. L'expo s'intitulera El Moudjahidate, nos héroînes. Elle est le fruit du travail de Nadia Makhlouf et Benyoucef Chérif, photographes de la série de portraits des Moudjahidate. L'expo sera accompagnée d'un catalogue d'exposition et d'un film documentaire qui s'intitule. Une moudjahida, une femme combattante. Il s'agira du témoignage d'une femme combattante qui s'appelle Gylberte Sportisse. Il s'agit du film de l'artiste photographe Nadia Makhlouf qui a planché sur ce travail photographique colossal durant deux ans, entre aller et retour incessants entre la France et l'Algérie, son pays d'origine où elle l'a sillonné à maintes reprises à la recherche de ces dames militantes qui ont combattu et participé à leur façon à la guerre de Libération nationale. Le film met en scène Gylberte Sportisse, dans son appartement à Aubervilliers, qui nous raconte, face à la caméra, ses années de militantisme pendant et après la guerre d'Algérie. Son mari, William Sportisse, lui aussi moudjahid, évoque en hors champ de la place des femmes combattantes pendant cette période. Nadia Makhlouf expose pour sa part 60 photos. Ce sont des diptyques photographiques composés chacun d'une ancienne photo laquelle sera confrontée à une récente. Interrogée, l'artiste révèle qu'il y aura une surprise et de taille durant le vernissage, sans piper mot. Une occasion de plus pour aller assister à cette expo qui une fois n'est pas coutume, sera visible durant quatre mois au Mama. Notons que Nadja Makhlouf possède une double casquette, elle est photographe et réalisatrice. Née en région parisienne, toute sa famille est néanmoins originaire de l'Algérie. Après un Bac littéraire, un master art du spectacle à l'Université Marne La Vallée, elle étudie l'image documentaire pendant deux ans à l'université d'Aix-Marseille. Elle enchaîne les expériences audiovisuelles dans le cinéma, la photographie et l'audiovisuel. Cela lui permet d'être assistante de production à Europacorp sur les films «Michou d'Auber de Thomas Gilou, ou chez New light film sur le film L'anniversaire de Diane Kurys. Elle se tourne ensuite vers la télé en tant que JRI sur Berbère TV. Puis travaille pendant deux ans comme manager culturel à la Cinémathèque française.En 2011, elle décide de s'attaquer à son projet personnel: un projet en trois volets sur la condition des femmes en Algérie, chacun composé d'une exposition photographique et d'un film documentaire. Le premier volet Femmes Fatales dresse les portraits photographiques de ces femmes kabyles dans l'Algérie d'aujourd'hui. Allah Ghaleb (On n'y peut rien): le film qui l'accompagne, lui, rend compte en toute intimité du quotidien de ces femmes. Le film a reçu le Prix du public lors du festival: Regard sur le cinéma du monde, à Rouen en 2012. Le deuxième volet «De l'invisible au Visible: Moudjahidate, femme combattante» porte, cette fois-ci, sur les Moudjahidate, d'hier à aujourd'hui. Quelle est la place de ces femmes combattantes et que reste-t-il de leurs combats passés? Cette exposition photographique a été sélectionnée à L'Iremmo (Institut de recherche et d'étude du Maghreb et du Moyen-Orient), à Paris pendant l'été 2013 puis sélectionnée pour la Biennale photographique à Conches d'octobre à décembre 2013 en Haute-Normandie. En 2014, le Mama (Musée d'art moderne d'Alger) décide de compléter cette quinzaine de portraits de photos de femmes en une série de trente. Cela donnera lieu à une exposition intitulée EL Moudjahidate, nos héroines dans le cadre de la manifestation «50e anniversaire de l'Indépendance de l'Algérie,». Et la boucle est bouclée. Une expo qui après Alger, continuera à voyager un peu partout en Algérie...