C'est la nouvelles formule populaire redondée à Bouira et Sour El Ghozlane. Même si la rencontre a été écourtée quand un groupe de jeunes sont rentrés chahuter les intervenants, c'est à partir de Sour El Ghozlane, ville chef-lieu de daïra à 45 km au sud de Bouira que Amara Benyounès et Amar Ghoul ont officiellement débuté leur périple pour soutenir la candidature de Abdelaziz Bouteflika. C'est au niveau de l'ex-salle de cinéma que les deux ministres, présidents respectivement du MPA et de TAJ ont essayé de convaincre les présents à aller le 17 avril exprimer leur «volonté de la stabilité et de la continuité en choisissant Bouteflika», martèlera l'ex-minis- tre des Travaux publics et dissident du MSP. «Notre choix n'est pas conjoncturel, mais une profonde conviction que seul Bouteflika peut assurer avec son doigté et son expérience la stabilité, la continuité et le parachèvement des grands projets qui mèneront l'Algérie vers la sérénité...», dira en substance Amar Ghoul. Benyounès qui le ralliera ne manquera pas d'éloges pour le président sortant. Pour lui aussi, seul le candidat Abdelaziz a la capacité de contrecarrer les projets mis en place pour déstabiliser le pays. «Ceux qui vous demandent de boycotter et qui mentent quant à la capacité du président sortant à gérer le pays sont ceux qui refusent la volonté du peuple et qui craignent le verdict des urnes». Pour argumenter le choix de Bouteflika, Benyounès parlera d'une longue série de réalisations dans divers domaines. La sécurité qui demeure le facteur vital à tout développement reste aux yeux des intervenants le grand chantier réussi par le président sortant. «Le bilan de notre candidat est là, devant vous. Comparez Sour El Ghozlane d'il y a quelques années à celle d'aujourd'hui et tirez les conclusions. Pour terminer ces chantiers, il faut encore du temps. Donnez-le à notre candidat», criera Benyounès à une foule tout acquise. Dans l'après-midi, les deux représentants du candidat Bouteflika se sont rendus à la grande salle de la Maison de la culture Ali-Zamoum au chef-lieu de wilaya pour animer un autre meeting. Les deux intervenants axeront leurs discours sur le bilan qui reste à leurs yeux plus que satisfaisant. Ils reviendront sur cette lettre adressée par Bouteflika au peuple qu'il exhorte de voter pour lui permettre d'engager d'autres réformes constitutionnelles. «L'Algérie, leader incontesté en Afrique, est visée de partout. Sa sécurité et sa stabilité nous obligent à nous regrouper autour de Bouteflika, un homme qui pèsera de tout son poids sur l'échiquier mondial», dira Ghoul. Tout au long de son intervention, le ministre des Transports actuel, reviendra sur les motivations qui l'ont amené à soutenir Abdelaziz. «C'est avec une intime conviction que nous défendrons celui qui a architecturé la Concorde civile pour laisser l'armée la mettre en exécution et le peuple l'adopter», dira Ghoul en réponse à «ceux qui veulent retirer cet acquis au président». Amara Benyounès fera les yeux doux aux natifs de la région, partisans du candidat Bouteflika en utilisant dans son discours la langue kabyle. Signalons aussi que des mesures de sécurité draconiennes ont été prises à l'occasion de ces deux meetings. Les comités d'organisation ont fait part quelquefois d'un excès de zèle et de beaucoup d'arrogance envers toute personne suspectée de n'être pas du camp.