Les secteurs du recyclage, l'agriculture et les matières premières attirent de plus en plus les investisseurs. Le 4e Salon international plast Alger & printpack Alger qui a ouvert ses portes pour trois jours à la Safex a été clôturé hier par Amara Benyounès, ministre de l'Industrie et la Promotion des investissements. Enregistrant un grand nombre de visiteurs qui dépasse largement la précédente édition, le salon 2014 a enregistré un taux de + 91% au cours des deux premiers jours de l'ouverture. Le nombre de visiteurs a atteint 2127, contre 1110 visiteurs en 2012. Le nombre d'exposants a augmenté à raison de 54% par rapport à 2012. L'accessibilité aux matériels de recyclage des déchets, l'agriculture et autres produits, ont été évoqués largement par les exposants et les opérateurs économiques à la recherche de bonnes affaires. Mouna Nhouch, responsable de l'entreprise Plasticolor, installée en Tunisie et représentante rodée des pays du Maghreb, (Tunisie, Algérie et Maroc), dira à propos du marché national «L'Algérie est un pays très important en termes d'investissements. Mais, il va falloir débureaucratiser l'administration à longueur d'année afin de mettre les investisseurs dans de bonnes conditions d'accueil et prise en charge de leurs préoccupations», dit-elle. Connaissant parfaitement les dessus-dessous des marchés du Maghreb, Mme Nhouch ajoute que «la lenteur de l'administration est une chose connue de tous en Algérie». Il suffit de ne pas répondre au téléphone à temps, de ne pas répondre au courrier à temps, ou de compliquer les opérations aux investisseurs, pour connaître tout de suite les réactions des opérateurs économiques, tout en affichant un optimisme remarquable pour l'évolution du climat des affaires en Algérie. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que beaucoup d'opérateurs n'ont pas participé à cet événement, en raison de la période électorale du 17 avril. «Tout le monde attend un éclaircissement de la situation politique. Car les investissements dépendent essentiellement de la visibilité politique qui permet une meilleure analyse et prospection du marché», a-t-on indiqué auprès de nombreux exposants. Au sujet des résultats des rencontres entre les opérateurs locaux et les exposants, c'est selon le marché de l'offre et de la demande qui a été mis en exergue. «On vend et on achète selon les besoins et la qualité des produits», nous dit-on. Sur 120 rencontres be to be, il est question d'une dizaine de projets potentiels qui peuvent être concrétisés dans un proche avenir, a révélé Mme Amazit, représentante de l'entreprise allemande Neueherbold. Interrogé sur le secret de la réussite des entreprises allemandes en Algérie, alors que bon nombre d'autres sociétés qui se plaignent de l'environnement, Martin Marz, général manager du groupe allemand Fairtrade, dira que au-delà des critiques que l'on rencontre dans telle ou telle situation «les sociétés algériennes aiment travailler avec des partenaires disciplinés qui ont la technologie et le sérieux permanents», dit-il.