Le Parlement syrien a annoncé hier quatre nouveaux candidats, dont une femme, pour la présidentielle prévue le 3 juin, un scrutin qualifié par l'opposition en exil et l'Occident de «parodie de la démocratie». Le président Bachar Al Assad, n'a pas encore présenté sa candidature dans le cadre de cette élection. Le nombre de candidats à la magistrature suprême s'élève désormais à six, pour une élection qui sera organisée dans les zones contrôlées par le régime, dans un pays ravagé par une guerre ayant fait plus de 150.000 morts en trois ans et déplacé de leur foyer plus de neuf millions de Syriens. Lors d'une séance retransmise en direct par la télévision d'Etat, le président du Parlement, Mohammed al-Lahham, a annoncé la candidature de Sawsan Haddad, de Samir Maala, de Mohammed Firas Rajjouh et de Abdel-Salam Salamé, «au poste de président de la République arabe syrienne», alors que le délai pour le dépôt des candidatures expire jeudi. Mme Haddad, née en 1963, ingénieur mécanique, est originaire de Lattaquié (nord-ouest), alors que Samir Maala, professeur de droit international est né en 1961 à Qouneitra, dans le sud du pays. Mohammed Firas Rajjouh est né en 1966 à Damas et Abdel-Salam Salamé, originaire de Homs (centre), est né en 1971. La plupart des candidats sont peu connus du public. Auparavant, Hassan Abdallah al-Nouri, homme d'affaires et membre de l'opposition intérieure et le député Maher al-Hajjar, avaient présenté ces derniers jours leur candidature. Samedi, la présidence syrienne avait affirmé vouloir organiser une élection «libre et transparente». Mais l'opposition a d'ores et déjà qualifié de «farce» ce scrutin. La nouvelle Constitution approuvée en 2012 donne pour la première fois la possibilité à plusieurs candidats de se présenter à la présidentielle, mais le futur président doit avoir vécu en Syrie de manière continue ces 10 dernières années, ce qui exclut de facto les opposants en exil.