Le Mouloudia et la JSK réunissent à eux seuls, pas moins de douze trophées populaires. La finale de la coupe d'Algérie 2014 qui mettra aux prises le 1er mai prochain au stade Tchaker de Blida deux prestigieux ténors, en l'occurrence la JS Kabylie et le Mouloudia d'Alger, constituera sans aucun doute l'évènement footballistique national majeur, le jour de la commémoration des travailleurs du monde entier. La date du 1er mai que célèbre chaque année la planète, entrera dans l'histoire des Canaris kabyles, ou bien marquera celle du Doyen des clubs algériens. Deux finalistes qui s'affronteront pour la première fois à l'occasion du stade suprême d'une épreuve populaire sans pareil dans le coeur de deux formations les plus huppées du pays. Deux finalistes qui symbolisent les hauts faits réalisés par notre sport-roi, aussi bien à l'échelle nationale, qu'au niveau continental. Le Mouloudia et la JSK réunissent à eux seuls, pas moins de douze trophées populaires glanés à ce jour, avec un léger avantage de sept coupes d'Algérie remportées par le MCA. Comme lors de la plupart des précédentes finales, celle de cette année mettra aux prises deux grands spécialistes de l'épreuve populaire. Les Kabyles qui ont jusqu'ici perdu quatre finales, s'apprêtent à jouer leur dixième finale de coupe d'Algérie, face à un Mouloudia d'Alger qui a souvent eu le dernier mot devant les prestigieux Canaris du Djurdjura, chaque fois que Dame coupe a daigné opposer le MCA et la JSK. Il n'en demeure pas moins que ce très prochain 92ème JSK-Mouloudia, a encore drainé autour de lui un trop-plein de passion et de propos excessifs, face auxquels les joueurs des deux camps ont appelé au calme. Il est vrai que les dernières fracassantes sorties médiatiques qui ont marqué les nombreux récents échanges verbaux entre le président Moh Chérif Hannachi et son collègue Messaoud Boumella, ont sérieusement pimenté l'atmosphère entre les Kabyles et les Mouloudéens. Pour preuve, lors du match de championnat livré vendredi dernier par le MCA face au CABBA, les supporters du Mouloudia n'ont pas manqué de traiter de tous les noms d'oiseaux le président de la JSK. Il serait donc fort regrettable que deux clubs qui se sont pourtant toujours respectés par le passé, et surtout régulièrement fait un point d'honneur d'entretenir entre eux d'excellentes relations, jouent cette belle affiche finale dans une atmosphère empreinte d'insultes, loin de tout fair play. Pourtant, les joueurs du Mouloudia et ceux de la JS Kabylie, se vouent un respect mutuel sans faille. Les joueurs des deux clubs l'ont bien prouvé sur le terrain, à maintes reprises. Malgré les enjeux qui ont marqué la plupart des précédents Mouloudia-JSK, jamais les supporters ni les joueurs de ces deux prestigieux ténors, ont failli à l'ancestrale tradition du Clasico kabylo-algérois. Il est vrai que beaucoup de moeurs ont changé au sein de notre sport-roi, notamment avec cette violence sous toutes ses formes, devenue systématique à tous les niveaux des nombreux acteurs du football national. Cependant, une finale de coupe d'Algérie, comme partout de par le monde, un évènement footballistique au cours duquel le respect et le fair-play, ne sauraient être absents de la fête. Une finale comme celle que s'apprête à animer jeudi prochain à Blida le MCA et la JSK, ne devra en aucun cas être à son tour ternie, comme cela a malheureusement été le cas, lors de la précédente édition remportée par l'USM Alger. Les joueurs du Mouloudia ont certes une revanche à prendre sur les Canaris kabyles dont le président actuel a certainement «chauffé» beaucoup de fans mouloudéens, mais pour des raisons purement extra-sportives qui ne peuvent diviser deux grands clubs parmi les plus populaires du pays. Porter le maillot du Mouloudia d'Alger, ou celui de la JS Kabylie, a souvent constitué une pointe de fierté pour tous les joueurs des deux futurs finalistes. Faire preuve d'un comportement exemplaire lors d'une finale, en toutes circonstances, relève depuis toujours d'une tradition que personne ne doit occulter, pas même un président de la République, encore moins tous les présents qui animeront le 1er mai prochain cet inédit MCA-JSK.