L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé hier à 44 000 milliards de dollars les investissements nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement climatique et développer les énergies «propres». L'AIE chiffre désormais à 44 000 milliards de dollars les investissements cumulés nécessaires d'ici à 2050 pour limiter le réchauffement à long terme de la planète à 2 degrés Celsius, a déclaré la directrice de l'Agence, Maria van der Hoeven, lors de la présentation du rapport bisannuel de l'AIE sur le sujet à Séoul. Ce coût était estimé à 36 000 milliards de dollars en 2012. «Ces hausses reflètent partiellement ce que l'AIE dit depuis longtemps: plus on attend, plus la conversion de notre approvisionnement énergétique est cher», a souligné Maria van der Hoeven. «Nous devons agir mais nous ne prenons pas le bon chemin pour le moment», a-t-elle déploré. Néanmoins, selon les calculs de l'Agence, les économies que cela pourrait dégager augmentent elles, aussi. Elles sont estimées à 115.000 milliards de dollars d'ici la même date, contre 100.000 milliards en 2012. «L'utilisation croissante du charbon au niveau mondial masque les progrès dans le déploiement des énergies renouvelables (...). Il est temps de changer de cap», a encore déclaré Mme van der Hoeven. L'AIE, organisation qui représente les pays importateurs de pétrole, prône un développement accéléré des énergies renouvelables et d'autres technologies permettant de réduire les émissions de CO2 dans l'énergie. L'agence part du postulat que les coûts engagés sont plus que compensés sur le long terme par les économies réalisées en combustibles fossiles comme le pétrole. Mais le coût de la transition ne cesse d'augmenter, a-t-elle prévenu.