Il a fait ses études primaires à Sidi Aich et secondaires au lycée Bugeaud (Emir) d'Alger, Mohand Chérif Sahli termine le cycle universitaire à Paris, Sorbonne, où il obtient une licence de philosophie et une agrégation. Mieux vaut tard que jamais. La vallée de la Soummam et l'Arch d'Ath Waghlis vont se remémorer l'un des leurs qui a marqué l'histoire de l'Algérie. Un hommage plus que «honorable» sera rendu à partir d'aujourd'hui et ce, deux jours durant, à l'écrivain, l'historien, le militant de la cause nationale et l'ancien ambassadeur. Il aura fallu attendre plusieurs années après sa disparition pour qu'enfin Mohand Chérif Sahli, l'un des théoriciens du nationalisme algérien soit honoré. De nombreuses personnalités nationales sont attendues à ce rendez-vous qui n'a de valeur que de réhabiliter un homme dont la vie a été parsemée de hauts faits qui honorent sa personne, sa famille, sa région et l'Algérie tout entière. Un colloque sera une halte nécessaire et une reconnaissance à un homme hors pair à l'image de la région qui l'a enfanté. Organisée par Gehimab, de l'université de Béjaïa, avec l'appui des membres de la famille dont Djamel Sahli, les collectivités locales des daïras de Sid Aïch et Chemini, cette manifestation s'ouvrira aujourd'hui à Souk Oufella en présence de nombreuses personnalités nationales qui ont côtoyé l'homme de son vivant. On citera entre autres Ali Haroun, Réda Malek. Mohand Chérif Sahli est né le 06 octobre 1906 à Tasga, commune de Souk Oufella dans la daïra de Chemini. Il est décédé le 04 juillet 1989 à Alger. il a fait ses études primaires à Sidi Aich et secondaires au lycée Bugeaud (Emir) d'Alger, Mohand Chérif Sahli termine le cycle universitaire à Paris, Sorbonne, où il obtient une licence de philosophie et une agrégation. Il enseigne à Paris jusqu'en 1939, date de sa révocation pour ses écrits nationalistes et défaut de naturalisation. Il s'engage dans la lutte pour la cause nationale. Il devient journaliste, critique et créateur des journaux: El Oumma, El Ifriqia, El Hayat et Résistance algérienne. 1939, il rencontre Mostefa Lacheref.En 1947, il écrit Le message de Youghourta et L'Emir Abdelkader, Chevalier de la foi. En1950, il renoue avec l'enseignement en France. En 1955, il est membre de la commission presse de la Fédération FLN de France. jusqu'à l'indépendance, il est représentant permanent du FLN, puis ambassadeur du Gpra dans les pays scandinaves. A l'indépendance, il avait poursuivi sa carrière diplomatique après un passage au Centre des archives d'Alger comme directeur. Il avait été ensuite nommé ambassadeur d'Algérie en Chine, en Corée du Nord et en Tchécoslovaquie. Mohand Chérif Sahli a pris sa retraite en 1978. Il a rendu l'âme le 4 juillet 1989, soit un peu plus de dix années après. Il a été enterré dans le carré des Martyrs à El Alia, où se trouvent ses nombreux compagnons de lutte. Parmi ses oeuvres on notera Abdelkader, chevalier de la foi, 1967 (éditeur Amicale des Algériens en Europe (A.A.E)), Le complot contre les peuples africains, 1950 à Alger, les éditions algériennes En-Nahdha, Décoloniser l'histoire. L'Algérie accuse le complot contre les peuples africains,1986, édition ENAP, Alger. L'Emir Abdelkader: Mythes français et réalités algériennes,1988, édition ENAP, Alger et Le message de Yougourtha, 1968 édition Paris.