Rares sont ceux qui sont munis d'une autorisation délivrée par l'APC. S'il y a un fléau qui prend de plus en plus d'ampleur ces derniers temps dans tous les quartiers de la ville de Béjaïa, c'est bien ces parkings improvisés qui poussent anarchiquement un peu partout. En effet, on a tendance à penser que tous les jeunes chômeurs de la ville se sont donné le mot pour s'improviser en gardiens de véhicules en stationnement, et de ce fait, il piétinent pratiquement toutes les lois de civisme dans ce domaine. D'autant que les gardiens de parking sont pour la plupart, munis de gourdins sous prétexte de se prémunir contre les éventuels voleurs de voitures. Mais en vérité, ce bâton sert beaucoup plus comme moyen de persuasion pour soutirer de l'argent aux automobilistes récalcitrants. En effet, rares sont ceux qui sont munis d'une autorisation délivrée par l'APC. Il est à se demander aussi pourquoi les autorités locales ou les responsables de l'APC, ne font rien pour mettre un terme à cette anarchie. Certes, nous comprenons ces chômeurs qui ne cherchent qu'un gagne-pain légal, mais nous ne pouvons nous taire devant ces véhicules stationnés çà et là sur les trottoirs, devant l'entrée des immeubles ou même en deuxième position, ce qui peut provoquer des incidents. Un citoyen qui avait un malade à transférer à l'hôpital en urgence, nous a raconté qu'il n'avait pu ni faire sortir son véhicule ni demander de l'aide à quelqu'un d'autre, puisque aucun de ces véhicules ne pouvaient «bouger». Il a fallu le porter à bout de bras, avant de tomber sur une âme charitable. «Une fois nos véhicules stationnés en fin de journée, nous ne pouvons les récupérer que le lendemain matin et une fois que les autres automobilistes - venus on ne sait d'où - ont récupéré tout d'abord les leurs... Cette situation a déjà provoqué plus d'un incident, et des conflits éclatent à tout bout de champ... les gardiens, eux, s'en fichent royalement... pourvu que l'argent rentre», nous dira-t-il. Parking ou pas, l'ordre dans le stationnement doit être respecté. La sécurité doit tout d'abord régner. Et si les propriétaires de ces véhicules stationnés n'importe comment, ne cherchent que l'assurance de dormir tranquillement chez-eux, d'autres propriétaires, habitant des «immeubles avec parking» sont dérangés dans leur sommeil par les bruits nocturnes, les éclats de voix et la saleté, sans compter que pour passer le matin à pied, il faut «enjamber» des espaces miniatures entre les pare-chocs.