Sur ordonnance du juge d'instruction près le tribunal d'Azazga, la police scientifique a procédé, hier, à la reconstitution de faits dans l'affaire de l'assassinat de Hakim Allouache et ce, en présence des deux mis en cause, incarcérés depuis le 14 avril à la maison d'arrêt d'Azazga. Lors de cette procédure, qui s'est étalée sur plus de trois heures sous l'oeil du procureur de la République et des avocats des deux parties, la police scientifique s'est efforcée de reconstituer minutieusement les faits selon les dépositions des témoins (une dizaine). Une foule nombreuse était visible près du magasin de la famille Allouache, où s'est déroulé le drame le 7 avril dernier. A ce titre, les archs, les militants du RCD et de nombreuses femmes venues d'Aghribs se sont agglutinés devant le périmètre de sécurité délimité par la police. Les deux prévenus, B. Y. (34 ans) et S. S. (22), étaient les premiers à donner leur version des faits. La reconstitution s'est poursuivie ensuite au lieu dit Tirsatine, où S. S. et B. Y. auraient intercepté le véhicule des secouristes pour les persuader de leur confier Hakim Allouache afin de l'acheminer dans leur véhicule rapide à l'hôpital d'Azazga. Ainsi la reconstitution des faits considérée comme l'étape charnière dans chaque enquête pourrait éventuellement servir à élucider le drame qui a secoué Fréha le 7 avril dernier. Cela dit, les familles des deux suspects ont improvisé une manifestation où ils ont réclamé la liberté provisoire à l'égard des deux jeunes interpellés le 12 avril dernier, puis inculpés d'homicide volontaire avec préméditation, incendie volontaire et association de malfaiteurs et écroués.