Les deux personnes interpellées, lundi dernier à Boumerdès, B.Y. et S. S. dans l'affaire de l'assassinat de Hakim Allouache seront présentées aujourd'hui, devant le juge d'instruction près le tribunal d'Azazga. L'interpellation de ces deux personnes, dont le neveu de Saïd Sadi, S. S., a été opérée après le dépôt de plainte de la famille Allouache, mais aussi, après l'auto-saisie du parquet de Tizi Ouzou. En effet, la famille Allouache soutenue par des témoignages de certains habitants de Fréha a déposé plainte contre les menaces qu'aurait subies la victime tout au long de la campagne électorale. Pour sa part, Rachid Allouache avait déposé plainte contre les deux suspects qui l'auraient menacé publiquement de mort et d'incendie du magasin familial. Pour rappel, le délégué d'Ath Djennad avait cité nommément le neveu du leader du RCD dans un point de presse organisé mercredi dernier à Tizi Ouzou. Selon des sources, les deux mis en cause seront interrogés par le magistrat instructeur sur deux dossiers à savoir les menaces de mort proférées à l'encontre du délégué Rachid Allouache ainsi que sur la mort suspecte par asphyxie de son frère cadet Hakim, survenue mercredi dernier à 2h du matin, dans son magasin à Fréha. Cela dit, des bruits avaient couru hier à Tizi Ouzou, sur l'éventuelle présentation des deux interpellés devant le juge d'instruction, vingt-quatre heures après leur arrestation. Des bruits qui avaient incité la Cadc à entériner l'observation d'un sit-in devant le tribunal d'Azazga. Néanmoins, la sensibilité de l'affaire ainsi que l'absence de certains éléments dans le dossier, ont amené le magistrat instructeur à reporter l'interrogatoire pour aujourd'hui. Contacté, Rachid Allouache, encore sous le choc, s'est félicité de la réussite de l'action. «Ma famille exige la vérité sur l'assassinat de Hakim et se battra pour que justice soit faite et que ce dossier ne connaisse pas le sort de celui de Matoub Lounès», a assuré ce délégué très en vue de la coordination d'Ath Djennad. Dépité, le compagnon d'Abrika ajoutera que «les commanditaires doivent être châtiés».