Les Emirats arabes unis, à coups de pétrodollars, «achètent» des athlètes de niveau mondial Plusieurs spécialistes se sont succédé pour traiter de sujets en relation avec le développement du sport dans les pays arabes. Le département des sciences et techniques de l'activité sportive et physique de l'université Akli-Mohand Oulhadj, sous le patronage du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et en partenariat avec la direction du Prix Mohammed-Ben Rashid Al Maktoum ont organisé, samedi dernier, un colloque mondial autour du thème «Les dimensions stratégiques du système sportif moderne». Plusieurs scientifiques des pays arabes dont la Tunisie, les EAU, le Yémen, l'Egypte... et Algériens ont participé à cette rencontre. Dans son intervention, le représentant émirati expliquera l'organisation, les conditions de participation et les prix décernés par l'émir aux lauréats. «Le prix Mohammed-Rashid Al Maktoum Créative Sports Award» dont l'ex-président de la Fédération internationale de natation, l'Algérien Mustapha Larfaoui, est membre a été institué en 2008. Il se veut un prix qui récompense les initiatives à travers le monde en général, et les pays arabes, en particulier. «Doté d'un prix de 2 millions de dollars, il est ouvert à toutes les compétences en activité ou qui réfléchissent sur le sport» annoncera le représentant de l'Emirat. Pour le responsable du département au niveau de l'université de Bouira «cette présence se veut un pas pour motiver nos concitoyens et une vulgarisation des concepts en milieu universitaire». La majorité des intervenants ont préféré s'exprimer en arabe. La Tunisienne, professeure, Khaloud El Waslani, s'est excusée d'intervenir en français. Ces excuses qui n'avaient aucune raison d'être montrent que notre université n'est pas en herbe avec la langue de Voltaire. Dans les prospectus remis à la presse, un texte a attiré notre attention. Sur un paragraphe d'une dizaine de lignes, on a recensé plus de 30 fautes d'orthographe et de structure. L'autre point noir reste le fait que les organisateurs portaient des pin's à l'effigie de cette structure en charge du prix princier. Le colloque qui n'a pas attiré grand monde s'est voulu surtout un espace de publicité aux princes orientaux qui ne sont point un exemple à suivre sur le plan de la formation et du développement sportif. Les Emirats arabes unis, à coups de pétrodollars «achètent» des athlètes de niveau mondial et ne sont aucunement en mesure de donner à l'Algérie des leçons en la matière. La réforme sportive par le passé a enfanté les Morsli, Boulmerka, Mustapha Hamani, Soraya Hadad, Hamadi, Rahou Boualem, Assad, Madjer, Belloumi... l'équipe de 1982, les handballeurs qui ont dominé l'Afrique pendant des décennies... La valeur scientifique de cette rencontre a été, heureusement, rehaussée par des interventions du docteur Mimouni Nabila, faites en français. Cette professeure a émerveillé l'assistance dans un exposé sur la somatotypie des sportifs internationaux algériens. Plusieurs spécialistes se sont succédé pour traiter de sujets en relation avec le développement du sport dans les pays arabes. Le prix émirati reste un facteur motivant surtout que sur le plan pécuniaire il reste consistant et intéressant. Malgré la bonne volonté de la chargée de communication de l'université qui, à chaque occasion, se démène pour bien accueillir ses collègues de la presse, certains montrent un mépris injustifié à l'égard des journalistes, notamment ceux de la presse privée. Lors de la distribution des badges et des documents depresse, les préposés ont fait dans la discrimination. L'Université algérienne a beaucoup de chemin à faire encore pour se mettre au diapason de ses semblables à travers le monde. Voilà un sujet qui mérite vraiment un colloque mondial.