Un pactole de 2 milliards de centimes a été alloué pour le financement de la deuxième tranche des travaux de l'esplanade du site des Andalouses. Rien ne va bien dans plusieurs villes côtières d'Oran notamment celles les plus prisées dans la côte Ouest. A la faveur de l'opacité qui continue à entourer la gestion par concession des plages, les convoitises s'accentuent. Les disputes, se terminant mal, commencent à remplir les cases des faits divers. En fin de semaine dernière, une dispute, à l'arme blanche a fini par se transformer en une bataille entre gangs dans la commune de Bousfer. La rixe, qui a pris d'autres tournures, a fini par la mort d'un jeune qui a été poignardé par un autre jeune du clan rival. Ces jeunes se disputent les droits à la concession des sables et des parkings des plages très animées comme Bomo-Plage et la Grande-Plage. Cela se passe pendant que les plages des Andalouses, Coralès, Bomo plage et autres de Bouiseville et Saint Roch ont été squattées par les plagistes informels. Ces plagistes ont installé leurs équipements, chaises, tables et parasols. Le même scénario a été constaté aux Andalouses où des gérants de solariums illicites ont déjà squatté les lieux. Idem pour plusieurs parkings. Dans le tas, la commission mixte n'a pas encore tranché quant au nombre de plages à autoriser à la baignade cette année en dépit de ses sorties effectuées par ses membres en visitant toutes les plages d'Oran. Plusieurs lacunes ont été constatées comme l'absence d'éclairage et d'embellissement. Le constat est désolant En dépit des mesures en prises, des déblais provenant des aménagements d'habitations continuent d'obstruer les trottoirs et la voie publique des localités côtières de la daïra de Aïn El Turck. Cet état de fait est à l'origine de l'enlaidissement du paysage de ces localités en plus du danger auquel sont exposés les automobilistes, les piétons. Dans certaines rues, les déblais débordent sur la voie publique. «Nos enfants sont souvent obligés d'emprunter la chaussée pour contourner les amas de déblais», a déploré un commerçant dénonçant «l'accaparement d'espaces de stationnement par des commerçants». A cela s'ajoute le squat des trottoirs par le commerce informel. Après une petite accalmie, ce phénomène est revenu dans les trois municipalités rattachées à la daïra. Dans un conclave, qui a regroupé récemment les responsables des trois communes côtières, le chef de daïra de Aïn El Turck a exhorté les maires quant à l'installation des panneaux interdisant le déversement de déblais. Comme il a mis l'accent sur la nécessité de dresser des procès-verbaux contre les contrevenants en plus de la saisie de leurs camions. Ni les campagnes de sensibilisation ni encore moins les opérations de volontariat de nettoyage effectuées ne sont parvenues à arrêter le massacre. Un constat de cet état de fait a été relevé lors d'une opération de nettoyage ayant ciblé la semaine dernière le site des Andalouses et ses alentours immédiats. La loi en vigueur est explicite. Un arrêté ministériel, interdisant tout déversement des déchets dans la voie publique, stipule l'amendement des contrevenants après une mise en demeure. L'argent ne manque pas! A quelques jours du lancement officiel de la saison estivale, les communes côtières rattachées à la daïra de Aïn El Turck, mettent le paquet en ouvrant plusieurs petits chantiers d'aménagement urbain, la finalité recherchée est l'amélioration des conditions de séjour pour les millions d'estivants attendus. Les travaux de deux accès à la plage à Bomo et un autre au lieudit l'Etoile, sur le territoire de la municipalité de Bousfer, dans la daïra d'Aïn El-Turck, sont en phase d'achèvement. Un budget de 1,2 milliard de centimes a été consacré à ce projet. Cette année sera couronnée par la réalisation d'une porte urbaine à l'entrée du site des Andalouses. Ce n'est pas tout. Un pactole de 2 milliards de centimes a été alloué pour le financement de la deuxième tranche des travaux de l'esplanade du site des Andalouses. Le chantier revient à quelque 5 millions de dinars. Le projet sera réceptionné dans les tout prochains jours. La commune de Bousfer vient d'aménager un parking automobile à Bousfer-Plage et ce, pour une montant de 13 millions de dinars. «Un changement de décor appréciable sera installé sur ce site, à la faveur de ces aménagements», mise t-on au niveau local ajoutant que «tous ces projets seront réceptionnés avant l'entame de la saison estivale». Aménagements, reboisement, électrification et parkings En prévision de la saison des grandes chaleurs, la commune balnéaire de Mers El Hadjadj, ex Port aux Poules, renforce son programme de reboisement, particulièrement à l'intérieur du centre-ville. Cette opération va se faire dans le cadre d'une collaboration entre les services de la Conservation des forêts et ceux de l'APC de Mers El Hadjadj. L'accent sera également mis sur l'entretien des plages, à travers le lancement d'une vaste action de nettoyage et de collecte des détritus. «Tous les moyens humains et matériels seront mobilisés pour mener à terme cette opération visant l'améliorer des conditions d'accueil des estivants, notamment en matière d'hygiène et de qualité», a indiqué le responsable municipal ajoutant que «cette action sera maintenue dans la durée de sorte que des équipes de l'APC seront affectées pour le nettoiement de cette plage». Après le complexe des Andalouses, un projet de réalisation d'un centre de thalassothérapie a été retenu pour la plage de Mers El Hadjadj relevant de la daïra de Bethioua. Ce projet ambitieux permettra à cette localité de développer le tourisme balnéaire, un des objectifs auquels aspirent les responsables locaux. «D'importantes opérations d'aménagement ont été lancées au niveau de cette plage, à travers le renforcement de l'éclairage public avec l'installation de plus de 20 poteaux avec une couronne de six projecteurs de 400 watts chacun», vante-t-on ajoutant que «toute la plage est éclairée». «Une étude technique adaptée aux normes internationales a précédé le lancement de cette opération», explique t-on. Cette mise en valeur de la grande plage a été également renforcée par l'aménagement d'un grand parking de capacité de 895 véhicules. S'étendant sur 7 km, le site est doté de deux postes de la gendarmerie et de la Protection civile en vue de renforcer la couverture sécuritaire. Une grande plateforme a été aussi aménagée et équipée d'une trentaine de douches gratuites. Des cabines mobiles abritant des sanitaires dotés d'AEP H24 sont mises en place. Tout en axant sur l'impact de ces projets pour hisser cette localité balnéaire au rang d'un véritable pôle touristique, les efforts ont été consentis pour créer une zone attractive de sorte que l'espace sauvage de la plage soit préservé avec d'éventuels projets d'investissements en matière de structures d'accueil. Un parc d'attractions a été installé et ce, après la dotation de la plage de toboggans et d'aires de jeu. Protection civile: la dernière ligne droite La Protection civile renforce son dispositif d'intervention et ses effectifs à l'occasion de la saison estivale en mobilisant quelque 300 agents saisonniers. Le plan sera effectif à partir du début de mois de juin. La Protection civile a scindé le littoral oranais en plusieurs secteurs d'intervention, la finalité recherchée est de mieux cerner les appels de secours. Ces dispositions s'inscrivent en effet dans son programme d'action en renforçant ses effectifs en application d'un plan d'action minutieusement étudié. Lesdits services ont également mis l'accent sur les moyens avec un renfort conséquent pour la sécurité des plages en mobilisant 6 embarcations semi-rigides. Ces équipements spécifiques sont destinés à assurer le sauvetage marin dans toute la zone balnéaire en plus de la sécurité des plages où des équipes spéciales seront affectées aux postes de secours. L'encadrement des dispositifs opérationnels est assuré par des plongeurs professionnels. L'affluence qui prévaut chaque été a été la pierre angulaire de cette décision, expliquent ces services. Trois postes installés dans les localités de Trouville, Paradis-Plage et Cap Falcon sont déjà opérationnels. Ces unités sont équipées de tout le matériel nécessaire pour la prévention contre les incendies, les noyades et surtout les accidents de la route. La Protection civile a prévu, dans le cadre de son redéploiement, l'ouverture de nouvelles unités à Boufatis, Hassi Ameur, El Karma, Aïn El Beida, Bousfer et Oued Tlélat. Des études basées sur une analyse du risque a précédé ces projets qui visent à améliorer la couverture.