Le Premier ministre a réussi devant l'APN à faire passer son Plan d'action visant à mettre en oeuvre le Programme du président de la République Après cinq jours de débats, le Premier ministre Abdelmalek Sellal a passé sans difficulté le cap de la chambre basse où les membres de l'APN ont voté jeudi dernier à une écrasante majorité pour le Plan d'action du gouvernement présenté dimanche dernier à l'Assemblée. Le vote s'est déroulé en présence de 341 membres de l'APN alors que 20 députés ont envoyé des procurations. Les membres de l'APN, affiliés au parti du Front de libération nationale (FLN), au Rassemblement national démocratique (RND) ainsi que les députés indépendants ont voté pour ce plan. Les députés du Front des forces socialistes (FFS) et du Parti des travailleurs se sont abstenus et ceux de l'Alliance de l'Algérie verte ont voté contre le Plan d'action du gouvernement. A l'issue de cinq jours d'échanges et de débats, le Premier ministre Sellal a réussi à faire passer son Plan d'action visant à mettre en oeuvre le Programme du président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Un Plan d'action qui s'articule autour d'axes importants tant sur le plan politique et social qu'économique tels que la Réconciliation nationale, la poursuite de l'effort de développement des infrastructures et la mise en place d'une politique résolue d'encouragements de l'investissement national et étranger pour la période quinquennale 2015-2019. Répondant aux interrogations des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur le Plan d'action du gouvernement, M.Sellal est revenu sur la politique de Réconciliation nationale, précisant que l'Algérie est engagée à «résoudre définitivement les problèmes des personnes qui ont pris les armes pour défendre l'Etat». Il a assuré que la Réconciliation nationale initiée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, était une «action civilisée» visant à réaliser la «cohésion» entre les enfants d'un même pays. Mettant en évidence ce genre d'actions, M. Sellal a rappelé les voeux de plusieurs pays voulant tirer profit de l'expérience algérienne en matière de réconciliation, soulignant, par la même occasion, l'existence encore des problèmes «en suspens, mais en voie d'être résolus». D'autre part, le Premier ministre a souligné que l'Algérie avait opté pour le «renforcement» de son front interne face à la situation d'«effritement» que connaissent les pays du voisinage autrement dit, la sécurité des frontières avec la Libye, le Mali et à un degré moindre, la Tunisie. L'Algérie est «souveraine» et «personne ne peut lui dicter ses décisions», a affirmé jeudi dernier à Alger le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Il a affirmé à ce sujet que l'Algérie, qui se trouve dans un contexte géopolitique «très difficile», a organisé une élection présidentielle (17 avril dernier) marquée par des «complots» d'organisations non gouvernementales (ONG) la visant. Evoquant par ailleurs, la situation qui prévaut à Ghardaïa, M. Sellal a précisé que le règlement de celle-ci ne passe pas forcément par une solution sécuritaire, soulignant que l'unité nationale était une «ligne rouge que nul ne doit dépasser». Il a indiqué que «l'Etat oeuvre à unifier les rangs», réfutant l'existence de différence entre ibadites et malékites. «Nous sommes tous arabes et amazighs et nous avons la même religion», a-t-il clamé. «Nous essayons dans la mesure du possible de nous éloigner de ce type de problèmes et l'Etat algérien a fait son devoir et continuera dans ce sens», a-t-il encore souligné. M.Sellal a tenu à souligner que l'Algérie était un Etat de droit et que «celui qui attente aux biens d'autrui sera jugé». Concernant le volet de lutte contre la bureaucratie, M.Sellal s'est engagé à ce que cette décision touche tous les secteurs, précisant que «le prochain Plan d'action quinquennal 2015-2019 sera axé sur les ressources humaines et la formation». Au sujet de la corruption, le même responsable a affirmé que la justice avait traité, l'année précédente, 1990 affaires, rappelant que celle-ci fera face aux personnes impliquées à travers des décisions fermes. En réponse aux préoccupations des députés sur tamazight, M.Sellal a relevé la nécessité de doter l'enseignement de cette langue d'instruments pédagogiques modernes pour la hisser au niveau qui lui sied dans la société. A un député qui réclamait «une décision politique» pour officialiser tamazight, le Premier ministre a répondu qu'il «ne s'agissait pas de décision politique, mais plutôt de la volonté de son application sur le terrain», affirmant la nécessité de tomber d'accord sur son enseignement en usant de moyens pédagogiques modernes». «Même si nous officialisons cette langue à l'avenir, nous le ferions sans avoir (au préalable) réuni les conditions pédagogiques nécessaires à son enseignement de manière efficace», a ajouté le Premier ministre. Au sujet du nouveau découpage administratif, le Premier ministre était catégorique: la priorité sera accordée aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux, citant les villes de Djanet, El Ménéa, In Salah et Touggourt qui doivent, a-t-il dit, «bénéficier des moyens nécessaires pour la gestion et le développement». Il a précisé que ce projet «doit commencer» par le Sud en proie à de «grands problèmes», puis les régions des Hauts Plateaux et du nord du pays, soulignant la «légitimité» de la «revendication» du Sud pour un nouveau découpage. Concernant le volet social, le Premier ministre a affirmé que 78% des crédits accordés dans le cadre du dispositif de soutien à l'emploi des jeunes ont été remboursés par les bénéficiaires, démentant ainsi les allégations, selon lesquelles les jeunes ne remboursent pas les crédits contractés». «639.000 projets ont été financés par des banques nationales au profit des jeunes», a-t-il dit. Enfin, en réponse à une question sur le service de téléphonie mobile de 4e génération (4G), le ministre a indiqué que la téléphonie sans fil a été lancée, tandis que le lancement du service de téléphonie mobile de 4e génération est prévu pour l'année prochaine». Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, présentera son Plan du gouvernement, demain devant un Conseil de la nation, totalement acquis à sa cause.