Interpellé par les députés sur de nombreuses questions, durant quatre jours de débat, sur le plan d'action du gouvernement, soit du dimanche au mercredi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a répondu aux interrogations et préoccupations des élus du peuple. Interpellé par les députés sur de nombreuses questions, durant quatre jours de débat, sur le plan d'action du gouvernement, soit du dimanche au mercredi, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a répondu aux interrogations et préoccupations des élus du peuple. Durant un peu plus d'une heure Sellal s'est évertué a donné le maximum d'éclaircissements sur des questions à propos desquelles moult interrogations persistent encore. La réconciliation nationale, le nouveau découpage administratif, l'exploitation du gaz de schiste, les événements de Ghardaïa, la règle 51/49% ont été, entres autres, les principaux autour lesquels se sont notamment axés les préoccupations des députés. Ainsi sur la réconciliation nationale que le gouvernement a décidé de poursuivre et même d'approfondir, le Premier ministre a indiqué que « c'est une action civilisationnelle par le biais de laquelle l'Etat compte cimenter davantage la cohésion nationale ». Plus précis dans ses propos Sellal dira que l'Algérie est engagé à « résoudre définitivement les problèmes des personnes ayant pris les armes pour défendre l'Etat ». Il n'a pas précisé les catégories concernées, mais tout porte à croire qu'il est question des gardes communaux et des groupes de légitime défense qui font beaucoup parler d'eux depuis des années. Il a ainsi admis l'existence encore de problèmes « en suspens, mais en voie d'être résolus ». Lors de la présentation du plan d'action du gouvernement, dimanche dernier, Sellal a révélé que le président Bouteflika a décidé de lever l'interdiction de sortie du territoire national pour plusieurs personnes, toutes appartenant à l'ex-FIS. « La réconciliation nationale n'est pas limitée dans le temps » selon le Premier ministre. Les wilayas du Sud prioritaires pour le découpage Sellal s'est, par ailleurs, expliqué sur le projet de nouveau découpage qui a fait déjà fait couler beaucoup d'encre bien avant d'être effectif. Un nouveau découpage qui a, pour rappel, été décidé officiellement en Conseil des ministres. Sachant combien ce sujet est sensible, comme l'attestaient si bien les interventions des députés, Sellal a d'emblée soutenu que la priorité sera accordée aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Il a ainsi, d'ores et déjà, annoncé que les villes de Djanet, In Salah, El Menea et Tougourt, seront élevées au rang de wilayas. La décision pour ces villes, qui doivent « bénéficier des moyens nécessaires pour la gestion et le développement » semble, comme l'a indiqué Sellal, « irréversible ». La règle des 49/51 % inchangée Le Premier ministre n'a pas, par ailleurs, omis d'évoquer la question de l'exploitation de gaz de schiste. Une question qui a fait polémique entre les députés de la majorité et ceux de l'opposition. Ces derniers ont fortement critiqué la volonté du gouvernement de projeter d'exploiter le gaz de schiste qui est, selon eux, susceptible de porter atteinte à l'environnement. « Aucun contrat n'a été signé si ce n'est ceux relatifs à l'exploration » martèle d'emblée Sellal comme pour dissiper les inquiétudes des deputés ajoutant que « les études ont été faites par les Algériens ». Pour mieux convaincre le Premier ministre citera les pays qui ont déjà commencé à exploiter le gaz de schiste, à savoir les USA et la Grande-Bretagne. Sellal a déjà assuré que l'exploitation n'est pas pour demain puisqu'elle s'inscrit dans le moyen et le long termes. De plus, dira-t-il, « la nouvelle loi sur les hydrocarbures comporte toutes les dispositions requises concernant la protection de l'environnement ». Dans le volet économique Sellal ne pouvait pas faire l'impasse sur la règle 51/49% relative à l'investissement étranger. Sellal dira, à ce propos, que cette règle, introduite dans la loi de finances 2009, ne sera pas changée mais le gouvernement pourrait l'envisager pour les secteurs non stratégiques comme celui des PME. Sellal a reconnu que cette règle ne suscite pas l'adhésion des partenaires étrangers qui n'ont eu de cesse de réclamer sa suppression, notamment, dans le cadre des négociations sur l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. « Ils nous ont demandé de revenir sur la règle 51/49%. Nous sommes encore en discussions mais nous avons une stratégie: nous pouvons répondre que c'est possible pour quelque secteurs avec un délai de grâce de quatre à cinq ans », a-t-il déclaré. L'Algérie ne va en aucun cas, cependant, annuler cette règle pour les secteurs stratégiques. Sur la situation dans la wilaya de Ghardaïa, ou une vive tension règne depuis plusieurs mois entre Ibadites et malékites, il dira que l'Etat a tenté de rapprocher les habitants tout en s'engageant, une fois de plus, a retourner dans cette wilaya pour essayer de mettre un terme définitif au problème. Lors de la campagne électorale Sellal s'était en effet engagé à retourner à Ghardaïa qu'il a déjà visité dès le déclenchement des hostilités. Tamazight pas pour demain... Le Premier ministre, qui a accusé certaines ONG de manipuler des jeunes de la région, a toutefois indiqué qu'il y a des lignes rouges et que « la loi sera appliquée contre tous ceux qui portent atteinte aux biens des habitants ». Car, dira-t-il, « nous sommes tous arabes et amazighs et nous avons la même religion ». Par ailleurs Sellal a réitéré le refus de l'Algérie d'engager l'ANP hors des frontières du pays. C'était lorsqu'il a évoqué la situation qui prévaut dans certains pays voisins, notamment en Libye et au Mali, et des menaces qui pèsent sur la sécurité nationale du fait de la prolifération des armes et du phénomène du terrorisme. « L'Algérie est souveraine et personne ne peut lui dicter ses décisions » souligne avec force Sellal. Par ailleurs Sellal a levé, une fois pour toutes, le voile sur l'officialisation ou non de la langue tamazight. Une officialisation revendiquée ardemment par certains à la faveur du projet de révision constitutionnel. Tamazight ne sera pas une langue officielle, en tout cas cela ne risque pas d'être le cas pour demain. Pour Sellal « cela n'est pas une question politique, mais technique. Sur le plan académique, on ne maîtrise même pas son enseignement au niveau de l'école » précise Sellal ajoutant que « même si nous officialisons cette langue à l'avenir, nous le ferions sans avoir (au préalable) réuni les conditions pédagogiques nécessaires à son enseignement de manière efficace ». Enfin Sellal, après avoir évoqué aussi la lutte contre la corruption et la bureaucratie, n'a pas manqué d'égratigner l'opposition qu revendique une période de transition. « Le pays doit avancer, il a dépassé la période de transition ». Durant un peu plus d'une heure Sellal s'est évertué a donné le maximum d'éclaircissements sur des questions à propos desquelles moult interrogations persistent encore. La réconciliation nationale, le nouveau découpage administratif, l'exploitation du gaz de schiste, les événements de Ghardaïa, la règle 51/49% ont été, entres autres, les principaux autour lesquels se sont notamment axés les préoccupations des députés. Ainsi sur la réconciliation nationale que le gouvernement a décidé de poursuivre et même d'approfondir, le Premier ministre a indiqué que « c'est une action civilisationnelle par le biais de laquelle l'Etat compte cimenter davantage la cohésion nationale ». Plus précis dans ses propos Sellal dira que l'Algérie est engagé à « résoudre définitivement les problèmes des personnes ayant pris les armes pour défendre l'Etat ». Il n'a pas précisé les catégories concernées, mais tout porte à croire qu'il est question des gardes communaux et des groupes de légitime défense qui font beaucoup parler d'eux depuis des années. Il a ainsi admis l'existence encore de problèmes « en suspens, mais en voie d'être résolus ». Lors de la présentation du plan d'action du gouvernement, dimanche dernier, Sellal a révélé que le président Bouteflika a décidé de lever l'interdiction de sortie du territoire national pour plusieurs personnes, toutes appartenant à l'ex-FIS. « La réconciliation nationale n'est pas limitée dans le temps » selon le Premier ministre. Les wilayas du Sud prioritaires pour le découpage Sellal s'est, par ailleurs, expliqué sur le projet de nouveau découpage qui a fait déjà fait couler beaucoup d'encre bien avant d'être effectif. Un nouveau découpage qui a, pour rappel, été décidé officiellement en Conseil des ministres. Sachant combien ce sujet est sensible, comme l'attestaient si bien les interventions des députés, Sellal a d'emblée soutenu que la priorité sera accordée aux régions du Sud et des Hauts-Plateaux. Il a ainsi, d'ores et déjà, annoncé que les villes de Djanet, In Salah, El Menea et Tougourt, seront élevées au rang de wilayas. La décision pour ces villes, qui doivent « bénéficier des moyens nécessaires pour la gestion et le développement » semble, comme l'a indiqué Sellal, « irréversible ». La règle des 49/51 % inchangée Le Premier ministre n'a pas, par ailleurs, omis d'évoquer la question de l'exploitation de gaz de schiste. Une question qui a fait polémique entre les députés de la majorité et ceux de l'opposition. Ces derniers ont fortement critiqué la volonté du gouvernement de projeter d'exploiter le gaz de schiste qui est, selon eux, susceptible de porter atteinte à l'environnement. « Aucun contrat n'a été signé si ce n'est ceux relatifs à l'exploration » martèle d'emblée Sellal comme pour dissiper les inquiétudes des deputés ajoutant que « les études ont été faites par les Algériens ». Pour mieux convaincre le Premier ministre citera les pays qui ont déjà commencé à exploiter le gaz de schiste, à savoir les USA et la Grande-Bretagne. Sellal a déjà assuré que l'exploitation n'est pas pour demain puisqu'elle s'inscrit dans le moyen et le long termes. De plus, dira-t-il, « la nouvelle loi sur les hydrocarbures comporte toutes les dispositions requises concernant la protection de l'environnement ». Dans le volet économique Sellal ne pouvait pas faire l'impasse sur la règle 51/49% relative à l'investissement étranger. Sellal dira, à ce propos, que cette règle, introduite dans la loi de finances 2009, ne sera pas changée mais le gouvernement pourrait l'envisager pour les secteurs non stratégiques comme celui des PME. Sellal a reconnu que cette règle ne suscite pas l'adhésion des partenaires étrangers qui n'ont eu de cesse de réclamer sa suppression, notamment, dans le cadre des négociations sur l'adhésion de l'Algérie à l'OMC. « Ils nous ont demandé de revenir sur la règle 51/49%. Nous sommes encore en discussions mais nous avons une stratégie: nous pouvons répondre que c'est possible pour quelque secteurs avec un délai de grâce de quatre à cinq ans », a-t-il déclaré. L'Algérie ne va en aucun cas, cependant, annuler cette règle pour les secteurs stratégiques. Sur la situation dans la wilaya de Ghardaïa, ou une vive tension règne depuis plusieurs mois entre Ibadites et malékites, il dira que l'Etat a tenté de rapprocher les habitants tout en s'engageant, une fois de plus, a retourner dans cette wilaya pour essayer de mettre un terme définitif au problème. Lors de la campagne électorale Sellal s'était en effet engagé à retourner à Ghardaïa qu'il a déjà visité dès le déclenchement des hostilités. Tamazight pas pour demain... Le Premier ministre, qui a accusé certaines ONG de manipuler des jeunes de la région, a toutefois indiqué qu'il y a des lignes rouges et que « la loi sera appliquée contre tous ceux qui portent atteinte aux biens des habitants ». Car, dira-t-il, « nous sommes tous arabes et amazighs et nous avons la même religion ». Par ailleurs Sellal a réitéré le refus de l'Algérie d'engager l'ANP hors des frontières du pays. C'était lorsqu'il a évoqué la situation qui prévaut dans certains pays voisins, notamment en Libye et au Mali, et des menaces qui pèsent sur la sécurité nationale du fait de la prolifération des armes et du phénomène du terrorisme. « L'Algérie est souveraine et personne ne peut lui dicter ses décisions » souligne avec force Sellal. Par ailleurs Sellal a levé, une fois pour toutes, le voile sur l'officialisation ou non de la langue tamazight. Une officialisation revendiquée ardemment par certains à la faveur du projet de révision constitutionnel. Tamazight ne sera pas une langue officielle, en tout cas cela ne risque pas d'être le cas pour demain. Pour Sellal « cela n'est pas une question politique, mais technique. Sur le plan académique, on ne maîtrise même pas son enseignement au niveau de l'école » précise Sellal ajoutant que « même si nous officialisons cette langue à l'avenir, nous le ferions sans avoir (au préalable) réuni les conditions pédagogiques nécessaires à son enseignement de manière efficace ». Enfin Sellal, après avoir évoqué aussi la lutte contre la corruption et la bureaucratie, n'a pas manqué d'égratigner l'opposition qu revendique une période de transition. « Le pays doit avancer, il a dépassé la période de transition ».