Un mini-roman (novella) en langue anglaise, signé Mustapha Bensadi, qui se veut un hommage aux victimes innocentes de la horde terroriste de la décennie noire. Une fois n'est pas coutume. C'est une première, en somme, dans le monde littéraire algérien. Un nouveau livre à connotation particulière vient d'enrichir le paysage littéraire. Un mini-roman «novella» en langue anglaise intitulé A birthday in hell, (Un anniversaire en enfer) signé Mustapha Bensadi, un confrère à une plume francophone déjà remarquablement pointeuse qui vient de rajouter des galons à sa riche carrière d'enseignant d'anglais, d'écrivain journaliste en langue française. «L'ouvrage, en fait, se situe à mi-chemin entre la short story (nouvelle dense en littérature britannique) et le novel (roman)», selon des commentaires d'enseignants universitaires aux départements d'anglais des universités de Béjaïa. 70 pages réparties en 13 petits chapitres racontent, dans un style roman policier, l'effroyable mésaventure d'une jeune fille journaliste enlevée par des terroristes le jour même de son anniversaire... La préface est signée N. Senhadji, M. A, English Department, University of Béjaïa», «une remarquable émouvante page dédicace car honorant les mémoires de «géants de l'enseignement de l'anglais (langue, littératures et civilisations UK et US...) à l'université d'Alger dans les années 1960, 1970,1980), en l'occurrence les Pr. Mokhtar Laceb et Rachid Benouameur, ainsi que l'Inspecteur d'anglais, Hocine Menasri, qui tous trois ont quitté ce monde depuis des années» l'écrivain journaliste polyglotte, Mustapha Bensadi, avant d'ajouter «Je tenais vraiment à cet hommage chargé de gratitude et surtout d'intense émotion à ces géants que j'ai eu l'insigne honneur d'avoir eu comme enseignants dans les années 1970 à la fac des lettres et des sciences humaines (Département d'anglais) de la fac centrale» à Alger!». Mais l'ouvrage est également dédié à tous les êtres et âmes innocentes victimes de la horde terroriste «To all the innocent victims of terrorism» peut-on lire en anglais. Il sagit, entre autres, nous confie notre confrère Mustapha Bensadi de Ziane Farah, journaliste et éditorialiste à Révolution Africaine, assassiné à Ouled Yaïch (Blida) un certain mercredi 19 octobre 1994, Naïma Hamouda également journaliste au même prestigieux hebdomadaire (aujourd'hui disparu), assassinée dans la nuit du 1er au2 août 1995 à Saoula (Alger). La mémoire de Katia Bengana, assassinée lundi 28 février 1994 à 12h à Meftah (Alger) est également honorée dans A birthday in hell». La première de couverture est signée Nouredine Saïdi, chevronné artiste plasticien, tandis qu'en quatrième de couverture il est précisé que «cet ouvrage a été publié avec le soutien du ministère de la Culture dans le cadre du Fonds national de développement des arts et des lettres». Un mini-roman policier déposé en 2008, cela impliquerait que Mustapha Bensadi serait probablement le premier écrivain algérien, voire même nord-africain d'expression anglaise. «Un support en littérature anglaise, en somme, qui permettra à l'Algérie de figurer même dans le module intitulé «African literature» enseigné dans le cadre de la licence d'anglais et dans lequel ont toujours figuré des écrivains issus d'anciennes colonies britanniques en Afrique» nous informe l'auteur de A birthday in hell, qui veut dire Un anniversaire en enfer (paru aux éditions El Amel (Tizi Ouzou) (mai-juin 2014). L'ouvrage a été tiré à 1600 exemplaires pour le compte du ministère de la Culture).