«Garantir la santé publique pour la société est la seule façon de garantir la justice sociale» «La garantie de l'accès à la santé à tous les citoyens est une mission à la charge de l'Etat.» Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a présidé la séance d'ouverture des travaux des Assises nationales de la santé au Palais des nations a indiqué que «la garantie de l'accès à la santé à tous les citoyens est une mission à la charge de l'Etat», car selon lui, il s'agit là d'«une mission à la charge de l'Etat et relève de ses engagements qu'il n'aura de cesse d'honorer tout en ne ménageant aucun effort pour améliorer les activités de santé et offrir les meilleurs services et de qualité dans tous les domaines et sujets liés au développement du secteur de la santé». «Les programmes successifs du gouvernement ainsi que du Parlement répondent avec force à la problématique de la santé qui est posée dans notre pays», a déclaré le Premier ministre et de poursuivre: «La question de la santé n'est pas uniquement une question de financement, mais avant tout une question de vision et de couverture.» Pour le Premier ministre, «garantir la santé publique pour la société est la seule façon de garantir la justice sociale», et de poursuivre que «si nous ne pouvons pas être à la hauteur des attentes des citoyens, nous ne pouvons pas parler de justice sociale. La justice sociale commence par la parité en ce qui concerne la santé». Il a indiqué, à cet égard, que le développement économique et social qu'a connu l'Algérie ces dernières années a induit des défis nouveaux dans le domaine de la santé qu'il nous faut relever, notamment en matière de prise en charge des maladies chroniques, de prévention contre les phénomènes pathologiques nouveaux et de la nécessité d'améliorer la qualité du service public de la santé. Rappelant «les moyens colossaux déployés par l'Etat pour moderniser les structures de santé, augmenter leurs capacités et les répartir équitablement à travers le territoire national, il a, cependant, relevé que beaucoup reste à faire» pour répondre aux besoins sanitaires croissants des citoyens. La réforme et le développement du secteur de la santé passent obligatoirement par deux éléments essentiels, selon le Premier ministre. Il s'agit, a-t-il précisé, de mettre le citoyen et le malade au coeur de notre conception du système national de prévention et de soins, et d'accorder toute son importance à la ressource humaine, médicale, paramédicale et gestionnaire, car, a-t-il soutenu, c'est elle qui sera appelée à concrétiser sur le terrain notre vision future de la santé en Algérie. Pour sa part, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, souligne qu'«on doit parvenir à une plate-forme qui permette des lois qui puissent répondre aux attentes des malades». Les travaux des Assises nationales de la santé ont vu la présence de plus de 1200 participants des différents corps représentant le secteur, en plus de 20 experts représentant cinq pays étrangers. Tous les participants ont affiché une satisfaction quant à la réussite de cet important événement. «C'est un événement national et je suis très content! C'est une double victoire pour la santé en Algérie. Tous les gouvernements qui se sont succédé n'ont jamais réussi à tenir des assises pour la santé», s'est félicité le directeur de la santé publique de la wilaya de Tizi Ouzou, Gaceb Mostefa. Il faut dire que tous les acteurs de la santé étaient représentés lors de ces assises. Aucun n'a boycotté l'événement. Tous les syndicats et associations ont pris part aux travaux de cette rencontre hautement importante. Lors de ces assises de deux jours, il est question de la présentation des objectifs de cette rencontre et l'examen des propositions issues des assises régionales de la santé, organisées mi-mai dernier dans sept wilayas du pays. Les experts se sont penchés sur la réalité et les perspectives du système de santé en Algérie, le Plan national de lutte contre le cancer (2015-2019), l'information sanitaire, le financement et la présentation des expériences de certains pays ayant un système de santé développé. Sept ateliers se sont constitués sur, entre autres, le système de santé, la déontologie professionnelle, l'organisation de la profession, le gouvernement et le financement du secteur, la prévention, la protection et la promotion du ce système, la politique de santé, les ressources humaines, la recherche scientifique et la santé dans les régions des Hauts-Plateaux et du Sud. Aujourd'hui, des recommandations seront soumises aux autorités publiques en prélude à l'élaboration de la nouvelle loi sur la santé.