Le 12e homme, un plus pour les Verts... Le stade où se déroulera la rencontre se situant à plus de 600 km de leur lieu de résidence, les supporters des Verts prendront le départ à... 3 heures du matin afin d'être au rendez-vous de ce match capital. Le douzième homme compte bien jouer son rôle ce soir au stade Biera-Rio de Porto Allegre. Les supporters algériens qui se trouvent depuis vendredi dernier dans leur nouveau camp de base de Camboriou, après avoir parcouru plus de 1500 km en deux jours, devront encore «bouffer» de la route pour aller encourager les Verts. Le stade se situant à plus de 600km de leur lieu de résidence. Ce qui ne semble pas avoir du tout découragé ces chauvins d'«El Khedra». Le départ vers Porto Allegre était prévu pour les aurores, 6 heures du matin. Mais de peur de ne pas arriver à temps et être bloqués dans les embouteillages, ils ont réclamé à ce que le départ soit avancé jusqu'à... 3h du matin. «On préfère ne prendre aucun risque. Le match est décisif, et on ne peut risquer de le rater et laisser seule notre équipe», assure Sid Ali, un supporter âgé d'une quarantaine d'années, et qui est originaire de Bordj el Kiffan. «L'Algérie a besoin de notre soutien total. Ce n'est pas pour rien qu'on a fait plus de 10 000 kilomètres en moins d'une semaine. Alors, ce lever à trois heures, n'est rien comparé à ce que l'on a déjà fait pour El Khedra» rétorque de son côté Faycal, un supporter venu de Aïn Naâdja. La Galerie verte, qui a déjà marqué cette Coupe du monde par le spectacle qu'elle a présenté lors du match contre la Belgique, est donc déterminée à se sacrifier jusqu'au bout pour Feghouli. Ce qui d'ailleurs est prouvé avec les interminables défilés qui ont repris dès leur arrivée à Camboriou. En effet, comme à Belo Horizonte et Sao Paulo, les deux premières villes qui ont vibré au rythme des Verts, Comboriou a, depuis trois jours, pris l'accent algérien...Comme «Belo», cette petite station balnéaire s'est mise à l'heure algérienne! Très calme d'habitude, elle a été enflammée par la colonie verte...Les «One, two, three, viva l'Algérie» raisonnent à chaque coin de rue. On se croirait presque à Alger! Munis de toute la panoplie du parfait supporter (maillot, drapeau, serre-poignet, vuvuzuela, casquette ou chapeau), ils sillonnent les rues de Camberiou comme au pays, à Bab El Oued (Alger), en passant par Tizi Ouzou et Béjaïa jusqu'à dans le quartier oranais d'El Hamri ou sur le Cours de la Révolution de Annaba. Les «Inchlalah Ya Rabi, inchalah Ya Rabi l'Algérie qualifiée» ou encore la fameuse «les Algériens, les Algériens!», étaient lancés par des supporters en furie. L'hymne national Kassaman a, lui, été entonné en choeur au beau milieu du centre-ville. Dès qu'un groupe d'Algériens se rencontrent, ils se mettent au garde-à-vous pour chanter comme un seul homme l'hymne national. Certains ont même loué des bicyclettes pour défiler avec à travers la ville. L'océan Atlantique n'est pas en reste. Il a, lui aussi, «viré» vers le Vert! Des matchs de football de l'équipe constituée d'Algériens contre d'autres équipes ont été organisés sur son sable. Bref, c'est la fête chez les 3000 supporters algériens présents au Brésil, dont, faut-il le rappeler, 250 ont été pris à titre gracieux par Mobilis. Ils ont donc vite oublié l'amère défaite contre la Belgique pour se concentrer sur les prochains matchs. Ils espèrent juste que ce soit le même état d'esprit qui règne chez les joueurs. «Normalement, juste pour tout l'argent que l'on a dépensé, mais surtout pour le parcours du combattant que nous menons pour les supporters, ils devraient nous faire plaisir et gagner...», conclut pour sa part Réda, un supporter venu de Dar el Beïda (banlieue d'Alger). Le spectacle sera donc au rendez-vous dans les tribunes, il reste aux camarades de Ghilas de faire la même chose sur le terrain...