La colonie verte a enflammé cette ville brésilienne avec les «One, two, three, viva l'Algérie!». C'est la fête comme à la maison... Du nord au sud, d'est en ouest, et même de l'autre côté de la Méditerranée! Les Algériens se sont donné rendez-vous depuis le début de la semaine dans la ville brésilienne de Belo Horizonte. La soirée de lundi dernier, la veille de l'entrée en lice des hommes de Vahid Halilhodzid dans ce Mondial brésilien, la colonie verte a enflammé les travers de la ville. Les «One, two, three, viva l'Algérie!» raisonnent à chaque coin de rue. On se croirait presque à Alger! Munis de toute la panoplie du parfait supporter (maillot, drapeau, serre-poignet, vuvuzuela, casquette ou chapeau), ils sillonnent les rues de Belo Horizonte comme au pays, à Bab El Oued (Alger), en passant par Tizi Ouzou et Béjaïa jusqu'à dans le quartier oranais d'El Hamri ou sur le Cours de la Révolution de Annaba. Les «Inchallah ya rabi, Inchallah ya rabi l'Algérie qualifiée!» ou encore la fameuse «Les Algériens, les Algériens!» étaient lancés par des supporters en furie. L'hymne national Kassaman a été entonné en choeur au beau milieu du centre-ville. Dès qu'un groupe d'Algériens se rencontrent, ils se mettent au garde-à-vous pour chanter comme un seul homme l'hymne national. Le hasard a voulu que dans l'hôtel San Diego où nous sommes logés avec plus d'une centaine de supporters algériens, se trouve un petit groupe de supporters belges. Il n'en fallait pas plus pour commencer la bataille des tribunes. Dans une ambiance bon enfant, ils leur lancent les traditionnelles, «One, two, three, viva l'Algérie!» et «Nerebho la Belgique nwelou labess!» (traduire: nous battrons la Belgique pour être bien) auxquels les Diables rouges, sûrs d'eux, n'ont pas voulu accorder trop d'importance. «On en reparlera demain (hier, Ndlr) sur le terrain», se contentent-ils de répondre en affichant une mine de ceux qui ont confiance en leurs joueurs, coachés par l'ancien international Marc Wilmots qui a construit un groupe jeune, mais au fort potentiel. Bref, la nuit a été très longue à Belo Horizonte qui a pris un accent très algérien. Malgré le fait d'avoir veillé à faire la fête, les supporters algériens étaient très matinaux, hier, à quelques heures du coup d'envoi de la rencontre tant attendu. Ils se sont réveillés dans la même ambiance festive. Les réjouissances ont commencé au petit-déjeuner où ils ont crié à la gloire des camarades de Soudani dans la queue qui mène au buffet du breakfast. Tout cela sous le regard ébahi des autres résidents de l'hôtel qui ont pu constater l'amour qu'ont les Algériens pour leur Equipe nationale, mais surtout leur pays. Mais cela n'était rien à côté de l'ambiance qui régnait dans les bus qui les ont amenés vers le stade où leur team attendait son 12e homme. Comme tout le monde a pu le constater, les 3000, (2000 de ces supporters ont fait le déplacement avec Touring Voyages Algérie TVA et 250 ont été transportés à titre gracieux par Mobilis, l'opérateur national de téléphonie mobile) guerriers du stade Mineirao où évolue le club de Cruzeiro, ont poussé comme un seul homme les coéquipiers de Sofiane Feghouli...Belo Horizonte n'oubliera pas de sitôt les Algériens.